L'État français va renationaliser l'énergéticien EDF (AFP)

Contrôlé à 83,9% par l'État, EDF est confronté à d’importants besoins financiers pour investir alors que le groupe est déjà fortement endetté.

Sa situation est d'autant plus délicate que le président Emmanuel Macron lui a assigné l'objectif de lancer un nouveau programme de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2), avec la possibilité de huit réacteurs additionnels.

Les contrôles et réparations qui s'imposent après les problèmes de corrosion détectés sur certains réacteurs existants l'ont aussi contraint à revoir à la baisse ses estimations de production nucléaire.

"Je vous confirme aujourd’hui l’intention de l’État de détenir 100% du capital d’EDF", a déclaré la Première ministre lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.

"Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique", a-t-elle ajouté, sans plus de détails.

Elisabeth Borne n'a ainsi pas précisé de calendrier pour l'opération, dont le gouvernement laissait entendre depuis des mois qu'elle était "sur la table".

Le titre EDF, qui était en baisse d'environ 5% avant le discours d'Elisabeth Borne, s'est envolé de 8% immédiatement après l'annonce d'une nationalisation du groupe avant de finir la séance sur un bond de 14,53% à 8,984 euros.

Reuters