Ces accords ont été jugés “obsolètes” par le président Mahamat Idriss Déby.
Les 1 000 militaires français stationnés dans le pays vont donc devoir partir. La première étape de ce repli a commencé mardi avec les premiers départs d’avions de chasse Mirage.
L'État-major français s’est contenté d’un sobre communiqué: “Prenant acte de cette décision et dans la continuité de l’évolution de leur présence militaire en Afrique, les armées françaises retirent ce jour la capacité chasse présente à N’Djamena”.
Plusieurs officiers et officiels tchadiens, dont le chef d’état-major général des armées et le ministre de la sécurité publique, ont assisté au décollage des avions.
Les troupes au sol quitteront progressivement ce pays qui assure vouloir que cette situation se déroule sereinement.
Pourquoi cette rupture de coopération militaire ?
“La République du Tchad informe l’opinion internationale et nationale de sa décision de mettre un terme à l’accord militaire avec la République française. ”C’est par ce message sur le compte Facebook du ministre des Affaires étrangères Abderamane Koulamallah que la décision tchadienne a été communiquée. “Le Tchad est un Etat souverain et il est jaloux de sa souveraineté,” a-t-il ajouté.
Les autorités tchadiennes reprochent à la France son manque de soutien, notamment lors de l’opération “Haskanite”, menée fin octobre contre Boko Haram.
Les remarques du ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors de sa visite fin novembre auraient scellé le sort du contingent français.
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Le ministre français aurait fait des recommandations sur les prochaines élections législatives.
Le Tchad est dans une transition politique depuis le coup d’Etat qui a porté au pouvoir en 2020 le général Mahamat Idriss Déby, élu président en mai de cette année. Des élections législatives doivent avoir lieu le 29 décembre prochain.
Le Tchad était le dernier pays du Sahel où les troupes françaises étaient présentes. Les soldats français ont dû ces trois dernières années quitter successivement le Mali, le Burkina Faso et le Niger.