Le 26 février, le président Emmanuel Macron a suscité une intense polémique en refusant d'exclure "par principe" l'option d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine à l'avenir, à l'issue de la conférence de Paris qui a réuni des dirigeants de pays alliés de l'Ukraine, essentiellement européens.
Selon Sébastien Lecornu le ministre des Armées, la phrase du chef de l'Etat français a été "largement sortie du contexte".
"Des hypothèses ont été mises clairement sur la table et pas des troupes au sol combattantes comme ça a pu être dit ici ou là, puisque précisément lors de cette conférence de presse le président de la République a dit qu'il n'y avait pas de cobélligérance", a déclaré Sébastien Lecornu sur BFMTV.
Il existe des chemins à explorer pour "du déminage, pour de la formation de soldats ukrainiens sur le sol ukrainien. Plus l'Ukraine aura besoin de conscrire, de lever son armée, plus les besoins de massifier la formation sont importants", a-t-il ajouté.
Le ministre a également précisé que trois entreprises françaises allaient créer des partenariats pour produire et entretenir des armes et pièces détachées sur le sol ukrainien: le fabricant de drones Delair, Nexter, la branche française de l'entreprise franco-allemande KNDS qui produit les canons Caesar livrés à Kiev et Arquus, fabricant français de matériel militaire terrestre qui a passé un contrat pour entretenir des véhicules de l'avant blindé (VAB).
Vingt-huit pays au total ont participé jeudi à une réunion de suivi de la conférence de Paris consacrée au soutien à l'Ukraine.
Les ministres de la Défense et/ou des Affaires étrangères de ces pays ont planché sur huit chantiers: munitions, principes de déstockage, cyber et guerre électronique, protection de la frontière, protection des États vulnérables, déminage, production industrielle sur place en Ukraine et la "9e coalition" sur les missiles.