Les autorités turques aident les Syriens à retourner dans leur pays aux postes-frontières de Cilvegozu, Yayladagi et Zeytindali à Hatay, une province du sud de la Turquie située sur la côte méditerranéenne.
Des Syriens font la queue pour les procédures douanières au poste frontière de Cilvegozu dans le district de Reyhanli, où la gendarmerie turque a mis en place un couloir pour maintenir l'ordre.
Les véhicules de l'unité de service mobile de gestion des migrations de la Turquie stationnés ici contribuent également à accélérer le processus de sortie.
Une fois les procédures douanières terminées, les personnes se rendent en Syrie.
Des équipes de la Direction provinciale de la gestion des migrations de Turquie aident également les Syriens à transporter leurs biens à l'aide de brouettes.
"La Turquie ne nous a pas abandonnés"
Semira El Kasim, 11 ans, l'une des Syriennes arrivant au poste frontière de Cilvegozu, a déclaré à Anadolu qu'elle était née et avait grandi en Turquie et qu'elle était très heureuse de retourner dans son pays.
Mahir Elbekri, qui est arrivé en Turquie il y a 14 ans à l'âge de trois ans, a exprimé sa gratitude pour l'aide apportée par le pays d'accueil pendant la période difficile du régime du parti Baas, qui s'est effondré le mois dernier avec la fuite de Bashar al Assad en Russie.
"Je suis très satisfait de la Turquie. Que Dieu bénisse tout le monde. Je me sens bien parce que je retourne dans ma patrie, sur mon sol".
Cependant, il a exprimé sa profonde tristesse à l'idée de quitter ses amis en Turquie.
Ummeya Elbekri, 15 ans, a exprimé des émotions mitigées : "Je suis heureuse de retourner dans mon pays, mais je laisse tellement de choses derrière moi... mes amis, l'école et tout le reste.
"J'ai l'impression de laisser derrière moi des montagnes de choses, mais je veux toujours vivre dans mon pays d'origine. Je suis très reconnaissante envers la Turquie. Ils nous ont éduqués, aidés et ne nous ont pas abandonnés", conclut Elbekri.
Bachar al Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, s'est réfugié en Russie après que des groupes anti-régime se sont emparés de Damas le 8 décembre lors d'une offensive rapide menée par Hayat Tahrir al Sham.
Cette prise de contrôle a marqué la fin du règne de la famille Assad, qui durait depuis des décennies.
Une nouvelle administration, dirigée par Ahmed al Sharaa, a depuis pris les rênes du pays et les efforts de reconstruction ont commencé.
