La Russie suspend les livraisons de gaz naturel à la Pologne  (AFP)

Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, ces deux pays membres de l'Union européenne n'ayant pas effectué de paiement en roubles.

Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la "suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu'à ce que le paiement soit effectué" en roubles. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le mois dernier que la Russie n'accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale.

La compagnie nationale polonaise de gaz (PGNiG) a déclaré avoir reçu une notification du géant russe du gaz (Gazprom) indiquant que les livraisons par le gazoduc de Yamal cesseraient demain, mercredi, a rapporté l'Associated Press.

Anna Moskwa, ministre polonaise du Climat, a déclaré à ce propos que la Pologne "est prête à une telle situation après avoir travaillé pendant des années pour réduire sa dépendance aux sources d’énergie russes."

"Il n'y aura pas de pénurie de gaz dans les foyers polonais", a ainsi assuré Moskwa sur Twitter.

Le gazoduc Yamal transporte du gaz naturel de la Russie vers la Pologne et l'Allemagne via la Biélorussie.

La Pologne, qui reçoit environ 9 milliards de mètres cubes de gaz russe par an, s'efforce depuis les années 1990 de s'affranchir de la dépendance à l'énergie russe, et devrait renoncer à ces importations au courant cette année.

En réponse aux sanctions imposées par l'Occident qui ont affecté le secteur de l'énergie en Russie, Moscou a exigé que les pays occidentaux qui importent des sources d'énergie russes paient leurs approvisionnements en roubles russes.

Le 24 février, la Russie a lancé une offensive militaire contre l'Ukraine, qui a suscité une levée de boucliers de la communauté internationale et engendré de lourdes sanctions économiques à l'encontre de Moscou.

Pour mettre fin à son opération, Moscou exige que Kiev abandonne ses projets d'adhésion à des entités militaires et reste neutre, ce que l’Ukraine considère comme une "atteinte" à sa souveraineté.

AA