S'adressant samedi aux conjoints de dirigeants et aux participants lors de la session intitulée “Femmes, Paix et Sécurité” du Forum de la diplomatie d'Antalya, Emine Erdogan a indiqué l’importance de ne “pas oublier que la paix durable et universelle émerge d'un processus où personne n'est laissé de côté".
"Le succès d'un processus de paix ne peut être espéré tant que les femmes, qui sont une part fondamentale et transformative de la société, ne sont pas incluses", a-t-elle noté.
Elle a souligné que les nations du monde sont confrontées à des crises d'une telle ampleur qu'aucun pays ne peut les résoudre seul, affirmant que "les fondements des valeurs et des institutions qui unissent l'humanité n'ont jamais été aussi profondément ébranlés dans l'histoire récente".
"Nous tenons cette réunion non pas dans un contexte de paix, mais malheureusement, sous l'ombre de la guerre. Nous ne plierons jamais face à ceux qui tentent de réduire le droit international et le système de justice universelle, obtenus à grande peine, à de simples déclarations écrites", a-t-elle assuré.
"Dans une ère où la polarisation et le racisme sont en augmentation, où l'intolérance et l'avidité alimentent la haine, maintenir la paix et l'ordre devient de plus en plus difficile", a-t-elle conclu.
Israël a lancé une offensive militaire meurtrière contre la bande de Gaza depuis une attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui, selon Tel Aviv, a tué moins de 1 200 personnes.
Depuis lors, au moins 30 320 Palestiniens ont été tués et 71 533 autres blessés, au milieu de destructions massives et de pénuries de biens essentiels.
Israël a également imposé un blocus paralysant sur Gaza, laissant sa population, notamment les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.
La guerre israélienne a poussé 85% de la population de Gaza vers le déplacement interne, au milieu de pénuries aiguës de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% de l'infrastructure de l'enclave a été endommagée ou détruite, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice.
Une décision intérimaire en janvier a ordonné à Tel Aviv de cesser les actes de génocide et de garantir la fourniture d'aide humanitaire aux civils de Gaza.
La situation continue de susciter des inquiétudes sur la scène internationale, soulignant le besoin urgent d'intervention diplomatique et d'aide humanitaire dans cette région en conflit.