La Maison Blanche "autorise des frappes" contre des cibles liées à l'Iran en Syrie et en Irak / Photo: Reuters (Reuters)

Dimanche dernier, trois soldats américains ont été tués lors d'une attaque de drone contre une base américaine en Jordanie, tout près de la frontière syrienne. Les États-Unis ont accusé une milice soutenue par l'Iran d'être à l'origine de cette attaque.

Même si la “Résistance islamique”, basée en Irak, qui serait armée, financée et entraînée par les Gardiens de la révolution iraniens, a revendiqué l'attaque de la base militaire Tower 22, Téhéran a nié tout rôle. .

Quarante et un soldats américains ont été blessés dans cette attaque. Des responsables américains ont déclaré à Reuters que le drone utilisé était probablement de fabrication iranienne.

Le secrétaire d’État américain à la Défense, Lloyd Austin, avait affirmé que son pays répondrait "à l'endroit choisi, au moment choisi et de la manière choisie".

Les responsables américains n'ont pas donné de calendrier pour d'éventuelles représailles mais ont précisé que les frappes se dérouleraient sur plusieurs jours et que les conditions météorologiques en détermineraient le calendrier.

Le président américain Joe Biden, pressé de riposter, a également reçu des appels de politiciens de son pays à frapper des cibles sur le territoire iranien.

Toutefois, le président Biden et les responsables de la défense soulignent qu'une nouvelle escalade des tensions dans la région n'est pas souhaitable.

"Ce n'est pas ce que je veux", a déclaré M. Biden aux journalistes à la Maison Blanche en début de semaine, laissant entendre qu'il n'y aurait pas de représailles contre le territoire iranien.

Selon CBS, la Maison Blanche limitera ses représailles aux cibles liées à l'Iran en Syrie et en Irak.

Les groupes armés soutenus par l'Iran ont multiplié les attaques contre des entités liées aux États-Unis et à Israël depuis le début de la guerre menée par Israël sur Gaza.

Au Yémen, les Houthis soutenus par l'Iran ont promis de continuer à prendre pour cible les navires américains et israéliens dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.

Reuters, citant des sources anonymes, rapporte que l'Iran a retiré ses hauts fonctionnaires de Syrie afin de réduire le risque d'être entraîné dans un conflit à grande échelle, à l’instar de la frappe aérienne qui a été menée en janvier à Damas contre de hauts responsables des services de renseignement iraniens.

La chaîne de télévision CNN a rapporté cette semaine que le gouvernement iranien s'inquiétait de l'augmentation des attaques menées par des groupes qui lui sont liés.

Plus de 160 attaques ont été menées contre les forces américaines dans la région depuis le mois d'octobre.

Les corps des trois soldats américains tués, lors de l'attaque de la base en Jordanie, devraient être rapatriés vendredi à la base aérienne de Delaware, aux États-Unis.

La Maison Blanche a annoncé que le président Biden assisterait également aux funérailles militaires.

Agences