"Bien que nous tendons la main en signe de paix, la Grèce s'obstine à provoquer les tensions et à les exacerber par ses agissements et sa rhétorique", a déclaré le ministre de la Défense Hulusi Akar en marge de son déplacement dans la province méridionale de Kilis, près de la frontière avec la Syrie, selon un communiqué du ministère, publié dimanche.
Akar a défendu que la Grèce porte de fausses accusations contre la Turquie, telles que "expansionnisme, politiques révisionnistes", afin de couvrir ses propres erreurs.
"La politique de la Turquie est très claire. Nous l'appelons droit international, légitime défense et droits de nos propres frères chypriotes (turcs). Ils refusent toujours de l'admettre" a-t-il dit à cet égard.
Athènes revendique 40 000 kilomètres carrés de zone de juridiction maritime avec la zone qu'elle attribue à l'île de Meis, d'une superficie de 10 kilomètres carrés, qui se trouve à environ 600 kilomètres de son littoral et à seulement 2 kilomètres de la côte turque, a-t-il expliqué, martelant qu'Ankara ne permettra jamais que cela se produise.
Il a rappelé qu’Athènes continue de procéder à l'armement des îles de la mer Égée orientale, en violation des accords et traités internationaux.
"Nous poursuivons nos opérations avec vigilance, en faisant preuve d'un grand sérieux et d'une grande sensibilité face à tout cela", a-t-il annoncé.
La Turquie, membre de l'OTAN depuis plus de 70 ans, s'est plainte de la rhétorique et des provocations répétées de la Grèce dans la région au cours des derniers mois, y compris l'armement d'îles proches des côtes turques qui sont démilitarisées en vertu d'obligations découlant d'un traité. Ankara affirme que ces agissements entravent les efforts de paix qu'elle déploie de bonne foi.