Un petit groupe de manifestants a lancé des bombes incendiaires sur la police, qui a répondu par un jet de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement, avant de se disperser dans les rues voisines.
Au moins 57 personnes ont été tuées et des dizaines blessées mardi lorsqu'un train de voyageurs avec plus de 350 personnes à son bord est entré en collision avec un train de marchandises dans le centre de la Grèce.
"Ce crime ne sera pas oublié", criaient les manifestants dimanche sur une place centrale d'Athènes. Sur une pancarte on pouvait lire : "Leurs politiques coûtent des vies humaines."
La catastrophe a déclenché une vague de colère, et a mis en avant les failles des normes de sécurité dans les chemins de fer grecs qui, selon les syndicats, souffrent d'un sous-investissement et d'un manque de personnel depuis des années.
Les cheminots, qui ont également perdu des collègues dans l'accident, ont organisé des débrayages depuis mercredi pour protester contre la négligence et le sous-investissement dans l'infrastructure ferroviaire.
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a imputé la responsabilité de l'accident à une erreur humaine. Toutefois, il a déclaré dimanche que l'erreur humaine ne devait pas détourner les responsabilités d'un réseau ferroviaire déficient.
"En tant que Premier ministre, je dois des excuses à tout le monde, mais surtout aux proches des victimes", a-t-il écrit sur son compte Facebook. "La justice va très vite enquêter sur cette tragédie et déterminer les responsabilités".
Le chef de gare de Larissa, ville la plus proche des lieux de l'accident, qui était en service au moment de l'accident, doit être entendu dimanche par la justice.