Une conférence de presse de leaders de la LFI en marge d'une marche pour la défense du peuple palestinien (archives) / Photo: AFP (AFP)

La lutte pour la paix à Gaza passe par “la cessation des livraisons d'armes à Israël”, déclare la députée de La France Insoumise Aurélie Trouvé, à l'occasion d'une manifestation des enseignants à Paris.

La députée de Seine-Saint-Denis a pris la parole pour exprimer sa préoccupation face à la situation en Palestine et dénoncer la violence persistante à Gaza.

Tout en critiquant la position officielle de la France et son soutien militaire à Israël, Aurélie Trouvé a rappelé qu'une marche pour la paix à Gaza avait eu lieu dimanche 8 septembre et incité l’opinion publique à "ne pas oublier qu’un génocide est en cours".

"Nous estimons que ce gouvernement israélien est coupable de crimes de guerre et de génocide", a ajouté la députée insoumise qui a exhorté le président français Emmanuel Macron à reconnaître l'État palestinien.

La guerre impitoyable menée par Israël, depuis onze mois, dans la bande de Gaza a fait plus de 41 000 morts et près de 95 000 blessés et l’enclave palestinienne qui se trouve sous un blocus qui empêche l'accès aux biens de première nécessité a été quasiment totalement dévastée.

Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice.

La France est soupçonnée d’implication dans la livraison de composants d'armement à Israël en période de guerre. Un article publié par Disclose et Mars actu a révélé que l’entreprise française Eurolinks avait expédié à l'entreprise israélienne IMI Systems au moins 100 000 maillons M27, utilisés pour relier des munitions de fusils-mitrailleurs.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’est défendu en indiquant que ces composants étaient destinés à la "réexportation" et non à une utilisation directe par l'armée israélienne.

Lecornu avait insisté, dans des déclarations à Anadolu, sur le fait que les licences d'exportation étaient soumises à un contrôle strict de la Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre. Il avait également souligné que certaines exportations, notamment les composants destinés au Dôme de fer, un système de défense anti-aérienne israélien, étaient “purement défensives”.

Par ailleurs, des informations troublantes concernant les exportations d'armes françaises à Israël ont été révélées récemment par Mediapart. Ces informations, contenues dans un rapport, que le gouvernement n'a pas encore rendu public, et ont dévoilé qu’en 2023, la France aurait livré pour 30 millions d'euros de matériel militaire à Israël.

Mais en l’absence de détails des dates de livraison, il est difficile de déterminer si ces approvisionnements se sont poursuivis après les massacres de masse et le nettoyage ethnique perpétrés par l’armée israélienne à Gaza depuis le 7 octobre.

La réticence du gouvernement français à clarifier les faits est d’autant plus inquiétante que la France est signataire de plusieurs accords, dont le Traité sur le commerce des armes, qui lui interdisent de fournir des armes lorsqu'il existe un risque qu'elles soient utilisées pour commettre des crimes de guerre ou cibler des civils.

TRT Français et agences