Les athlètes israéliens sont “les bienvenus" et doivent "pouvoir concourir sous leurs couleurs" aux JO. Pour le Président français, le Comité international olympique a pris sa décision et la France en tant qu’hôte se doit de la suivre. L'interview a eu lieu depuis le plateau "spécial Jeux Olympiques" de France Télévision face à la tour Eiffel.
Emmanuel Macron est allé plus loin, il a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou serait le bienvenu s'il décidait de venir à Paris pendant les JO, “malgré des désaccords profonds”, a-t-il ajouté. Il semble oublier que la Cour pénale internationale a demandé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien pour crime de guerre.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait annoncé lundi après-midi que les délégations israéliennes seraient protégées 24h/24 durant ces JO.
Des appels répétés pour le boycott des athlètes israéliens
Macron a qualifié d’inadmissible les propos du député La France insoumise, Thomas Portes. Le député réélu de Seine-Saint-Denis a déclaré en début de semaine que les Israéliens n'étaient pas les bienvenus à Paris, dénonçant un deux poids, deux mesures en référence au traitement infligé à la Russie à cause du déclenchement de la guerre en Ukraine. Les athlètes russes devront concourir à Paris sous bannière neutre c’est-à-dire avec des maillots portant seulement les anneaux olympiques.
Le président français semble ignorer que le comité palestinien et la Fédération palestinienne de football ont demandé au Comité international olympique (CIO) d’exclure les athlètes israéliens des JO de Paris 2024, dans une lettre adressée à son président Thomas Bach et au président de la FIFA (fédération internationale de football). Plus d’une centaine d’athlètes ont été tués depuis octobre dernier lors des bombardements.
Depuis des mois, diverses associations pro-palestiniennes demandent que les athlètes israéliens participent aux jeux sous bannière neutre. Elles mettent en avant les 39 000 morts à Gaza, les soupçons de crimes de guerre et la colonisation violente en Cisjordanie occupée. Le CIO a toujours répondu que les comités olympiques israélien et palestinien avaient de bonnes relations !
Le président français a cependant cherché à atténuer ses propos en rappelant ses demandes pour un cessez-le-feu à Gaza: "ce qui se passe aujourd'hui à Gaza est inadmissible, comme ce qui se passe d'ailleurs aujourd'hui dans tous les territoires occupés".