GL Events, mastodonte de l’événementiel est présidé par Olivier Ginon, proche d’Emmanuel Macron / Photo: AFP (AFP)

Lors d'une récente interview sur franceinfo, Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, a réaffirmé la position du comité concernant la transparence des contrats.

En réponse aux critiques du Canard enchaîné qui accuse le comité des JO de ne pas vouloir divulguer les montants des appels d'offres attribués à GL Events, Estanguet a affirmé que "la transparence totale" sera maintenue.

GL Events, présidée par Olivier Ginon, proche du chef de l'État, a remporté plusieurs appels d'offres pour la construction de la majorité des installations temporaires des Jeux.

Toutefois, aucun de ces appels d’offres n'apparaît dans le bulletin officiel des annonces des marchés publics.

L'avis publié précise que "dans le souci de respecter le secret des affaires, Paris 2024 ne souhaite pas communiquer la valeur totale finale" de l’appel d’offres. Ce recours au secret des affaires soulève des questions quant à la transparence de ces transactions.

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Pour trouver leur trace, il faut consulter le moteur de recherche européen TED, où cinq appels d'offres attribués à GL Events sont mentionnés.

Parmi ces contrats, on trouve notamment l'organisation des épreuves d'équitation au château de Versailles ainsi que la gestion des services liés à la production et la distribution d’énergie temporaire sur l'ensemble des sites des Jeux.

Ce qui intrigue particulièrement, c’est que ces projets d'envergure ont été attribués pour la somme symbolique de… 1 euro, selon le Canard enchaîné.

François Cafarelli, universitaire et avocat, rappelle que selon la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), "les documents produits par Paris 2024 sont communicables, en dépit de sa personnalité morale de droit privé".

Néanmoins, l'équipe d'Estanguet campe sur ses positions, insistant sur le fait que le prix global des offres fait partie des "données financières confidentielles".

Alors que Paris 2024 continue de naviguer dans des eaux juridiquement troubles, la question de savoir si la confidentialité des montants des contrats respecte véritablement les standards de transparence attendus des organisateurs d'un événement d'une telle envergure, reste en suspens.

TRT Français et agences