Alors que les élus de l'opposition ont fait le choix de ne pas voter, le Knesset a ratifié, lundi, la mesure controversée de la réforme judiciaire. Cette dernière a été approuvée par les 64 élus de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Après le vote au Parlement israélien, les manifestations contre la réglementation judiciaire portée par le gouvernement devraient se poursuivre dans tout le pays, en particulier autour de l'Assemblée israélienne. La police israélienne a annoncé que 19 manifestants ont été arrêtés jusqu'à présent.
Cette composante majeure du projet envisage de supprimer le pouvoir de la Cour suprême d'annuler les décisions du gouvernement en déclarant qu'elles sont "irrationnelles" au motif qu'elles "ne servent pas l'intérêt public, provoquent un conflit d'intérêts".
Alors que le projet de loi était encore en discussion au Parlement, il a été signalé que les tractations entre la coalition Netanyahu et l'opposition se poursuivaient, mais aucun résultat n'a pu être obtenu.
Une réglementation judiciaire controversée
La "réforme judiciaire" annoncée par le ministre israélien de la Justice Yariv Levin le 5 janvier comprend des changements tels que la limitation des pouvoirs de la Cour suprême et le pouvoir d'avoir son mot à dire dans les nominations judiciaires.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé le 27 mars qu'il avait reporté le règlement judiciaire, ce qui a entraîné une intensification des manifestations et des grèves de masse dans tout le pays, mais a annoncé qu'il remettrait le règlement judiciaire à l'ordre du jour après l'adoption du budget 2023-2024 par le Parlement fin mai.
Le gouvernement avait récemment appuyé à nouveau sur le bouton pour une régulation judiciaire après l'impasse des négociations avec l'opposition.
Le gouvernement Netanyahu a annoncé que le projet de loi qui supprimera le contrôle de la Cour suprême sur le gouvernement dans le cadre de la réglementation judiciaire, après le premier vote du 11 juillet, sera présenté au Parlement pour les 2e et 3e votes aujourd'hui.
Dix mille soldats israéliens, dont des pilotes de chasse, des officiers de sous-marins et d'autres troupes d'élite, qui s'opposaient à la "réforme judiciaire" du gouvernement, ont annoncé qu'ils quitteraient leur service volontaire.
La presse israélienne a affirmé que le ministre de la Défense Gallant travaillait à retarder le vote de cette mesure après la réaction des soldats de réserve de l'armée.
Le président américain Joe Biden a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à ne pas précipiter la réforme qui serait, selon lui, “de plus en plus source de division”.
Des hauts responsables de la politique, de l'armée, de la sécurité, de l'économie et de la justice en Israël ont déclaré qu'ils étaient contre la réglementation judiciaire du gouvernement.
Le mouvement de protestation contre le projet de loi du gouvernement Netanyahu poursuit ses manifestations depuis environ 7 mois.