L'armée israélienne a confirmé que plusieurs de ses bases aériennes ont été frappées lors de l'assaut massif de missiles balistiques de l'Iran sur le pays soutenu par les États-Unis, signalant une escalade significative des tensions déjà volatiles au Moyen-Orient.
Selon les médias israéliens, les autorités ont confirmé, mercredi, que certaines bases aériennes avaient été frappées, dommageant les immeubles de bureaux et les zones de maintenance.
Israël a déclaré que son armée de l'air poursuivait ses frappes sur le Liban et assiégeait Gaza sans interruption.
Mardi soir, l'Iran a tiré environ 200 missiles balistiques sur des cibles israéliennes, déclenchant une vague de réponses de défense aérienne de la part d'Israël et des États-Unis.
Des images satellites publiées mercredi suggèrent que les frappes iraniennes ont causé des dommages aux bases israéliennes.
Des photos de la base aérienne de Nevatim, dans le sud d'Israël, où sont stationnés les avions de chasse F-35, montrent un grand trou dans le toit d'un hangar et des débris éparpillés sur le site. On ignore encore si des avions étaient sur place à ce moment-là.
De plus, les enquêtes menées par le collectif d’investigation indépendant Bellingcat ont révélé que plusieurs ogives nucléaires ont atterri près de bases aériennes israéliennes clés, notamment Nevatim dans le sud et Tel Nof dans le centre d’Israël.
Des images de Tel Nof suggèrent également d'éventuelles explosions secondaires, car du carburant ou des munitions pourraient avoir été touchés.
Dans le nord de Tel-Aviv, des ogives nucléaires seraient tombées à proximité du siège du Mossad, sans toutefois causer de dégâts importants. La diffusion d’une vidéo montre un grand cratère à environ 500 mètres des bureaux de l'agence de renseignement.
Les gardiens de la révolution iraniens ont affirmé avoir utilisé leurs missiles Fattah, les décrivant comme capables d'atteindre Mach 15 et représentant un nouveau défi pour les systèmes de défense antimissile israéliens. Cependant, l'armée israélienne a démenti ces allégations.
Les autorités israéliennes ont, néanmoins, minimisé l’impact global des frappes, affirmant qu’un nombre important de missiles avaient été interceptés avec l’aide de leur allié, les États-Unis.
Dans une déclaration vidéo, le chef d'état-major israélien, le lieutenant général Herzi Halevi, a promis des représailles, déclarant : “ L'Iran a tiré environ 200 missiles sur l'État d'Israël… Nous riposterons. Nous savons comment localiser des cibles importantes ; nous savons comment frapper avec précision et puissance”.
Des vitesses quasi-hypersoniques
Si l'attaque n'a causé que des dégâts limités, elle a néanmoins constitué un test pour les systèmes de défense aérienne israéliens. Le Dôme de Fer, efficace contre les roquettes à courte portée de groupes comme le Hamas et le Hezbollah, doit faire face à de nouveaux défis avec les missiles balistiques iraniens.
Ces missiles pénètrent brièvement dans l'espace avant de retomber à une vitesse quasi-supersonique, ce qui les rend plus difficiles à intercepter. Le système de défense israélien Arrow, conçu pour de telles menaces, dispose de moins d'intercepteurs que le Dôme de fer.
Alors que les tensions augmentent, Israël se préparerait à une frappe de représailles contre des cibles iraniennes, les dirigeants militaires et politiques évaluant leurs options.
Halevi a réaffirmé la capacité d'Israël à “atteindre et frapper n'importe quel point du Moyen-Orient”, envoyant un avertissement clair à ses adversaires.
Mais l'Iran, qui affirme que les frappes de missiles étaient une réponse aux assassinats israéliens du Hamas, du Hezbollah et de responsables iraniens, a de nouveau mis en garde contre de graves conséquences si Tel-Aviv décidait de l'attaquer.