Ces bombardements surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et les Palestiniens, et son débordement au Liban voisin.
Téhéran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques. Israël avait juré de faire payer à l'Iran cette attaque.
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Les avions militaires "ont frappé des sites de fabrication de missiles (...) que l'Iran tire sur l'Etat d'Israël depuis un an. Ces missiles étaient une menace directe et immédiate pour les citoyens d'Israël", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.
Les frappes ont aussi visé "des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens qui avaient pour but de restreindre la liberté d'Israël d'opérer en Iran", a-t-elle expliqué, en précisant que ces raids avaient pris fin.
"Notre message est clair: tous ceux qui menacent l'Etat d'Israël et tentent de plonger la région dans une escalade plus large paiera un prix élevé", a affirmé le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.
"Fortes détonations"
Les premières détonations ont retenti vers 02H15 locales, principalement à l'ouest de Téhéran, selon l'agence de presse officielle Irna.
Israël "a attaqué des centres militaires dans les provinces de Téhéran et celles du Khouzestan (sud-ouest) et d'Ilam (ouest)", limitrophes de l'Irak, "dans le cadre d'une opération génératrice de tensions", ont indiqué dans un communiqué les forces de défenses aériennes iraniennes.
Elles ont précisé que l'attaque avait causé "à certains endroits des dégâts limités".
La télévision d'Etat iranienne avait fait état dans la nuit de "six fortes détonations" autour de la capitale iranienne, "liées à l'activation du système de défense aérienne".
Après les six détonations rapportées par la télévision d'Etat, des détonations continues accompagnées de traînées lumineuses ont été entendues et vues depuis le centre de la capitale iranienne.
Téhéran a annoncé la suspension jusqu'à nouvel ordre de tous les vols dans son espace aérien.
"Aucun incendie ou explosion" n'a été signalé à la principale raffinerie de Téhéran, a précisé l'agence de presse locale Tasnim.
"Autodéfense"
A Washington, la Maison Blanche a qualifié ces frappes de "manœuvres d'autodéfense" et a sommé Téhéran de "cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade."
Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre ont été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Ce dernier, qui avait dirigé pendant plus de 30 ans le mouvement libanais, entretenait des liens étroits avec l'Iran.
Les responsables iraniens ont aussi justifié cette opération comme une réponse à l'assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, de Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.
Tournée diplomatique
Dans le même temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est livré à une intense campagne diplomatique, visitant en deux semaines tous les pays du Moyen-Orient à l'exception d'Israël.
"Nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix", a plusieurs fois insisté M. Araghchi, assurant cependant que l'Iran était "totalement prêt à faire face à une situation de guerre".
En avril, Téhéran avait déjà tiré des missiles et des drones contre Israël, lors d'une opération sans précédent après un attentat meurtrier contre son consulat en Syrie, imputé à l'armée israélienne.
Des détonations dans le centre de l'Iran avaient par la suite été rapportées, de hauts responsables américains évoquant alors dans des médias une riposte israélienne. Israël n'a pour sa part jamais revendiqué d'attaque.
L'Iran avait de son côté minimisé ces détonations dont l'origine n'a jamais été clairement expliquée.