Des foules massives de musulmans se sont rassemblées pour le rituel de la "lapidation de Satan" à Mina, près de la Mecque, alors que le plus grand pèlerinage du Hajj depuis la pandémie touche à sa fin.
Dès l'aube, des centaines de milliers de fidèles ont commencé à lancer des cailloux sur trois monolithes de béton représentant Satan.
Les pèlerins ont afflué à Mina, un jour après avoir enduré des températures de 48 degrés Celsius alors qu'ils priaient pendant des heures sur le mont Arafat.
En 2019, 2,5 millions de musulmans avaient pris part au pèlerinage. La saison 2023 du Hajj est la première à voir un retour complet des pèlerins sans restrictions depuis la pandémie de COVID-19.
La lapidation du diable marque le début de la fête de l'Aïd al-Adha, qui dure trois jours et que les musulmans célèbrent en achetant et en sacrifiant du bétail pour commémorer la volonté d'Abraham de sacrifier son fils.
Les pèlerins retournent ensuite à La Mecque pour effectuer un "tawaf" d'adieu, c'est-à-dire faire sept fois le tour de la Kaaba, qui est le point central de l'islam.
Des chaleurs extrêmes
Ces dernières années, le Hajj a coïncidé avec l'été saoudien, aggravé par le réchauffement climatique qui a rendu le climat du désert encore plus chaud.
Le pic de 48 degrés Celsius enregistré mardi en a fait la journée la plus chaude du Hajj de cette année. Les experts ont prévenu que des températures de 50 degrés pourraient devenir un phénomène annuel en Arabie saoudite d'ici la fin du siècle.
Pour se protéger de la chaleur, de nombreux pèlerins marchent avec des parapluies en vue de se protéger du soleil, tandis que d'autres portent leurs tapis de prière pliées au-dessus de leur tête.
Plus de 32 000 agents de santé sont sur place pour soigner toute personne victime d'un coup de chaleur ou d'autres maladies, selon les autorités, tandis que des bouteilles d'eau sont distribuées gratuitement.
Le Hajj a commencé dimanche à la Grande Mosquée de La Mecque, le site le plus sacré de l'islam, avant de passer la nuit dans des tentes et de prier sur le mont Arafat, où le prophète Mahomet est censé avoir prononcé son dernier sermon.