« Lors de ma tournée européenne, j’ai été reçu à Paris au siège de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), j’ai été à l’Assemblée nationale de la France, j’ai rencontré des avocats et des défenseurs des droits de l’homme avec qui nous avons discuté de la situation sociopolitique et des droits de l’homme en Guinée », a souligné samedi matin, Koundouno, sur les ondes de FIM FM, une radio guinéenne.
Il a, en outre, précisé avoir appelé la France à reconsidérer sa position sur la reprise de la coopération militaire avec la junte au pouvoir en Guinée depuis septembre 2021.
« La junte utilise des unités d’élite de l’armée pour commettre des exactions contre des civils. Il est donc inacceptable que cette junte continue à bénéficier du soutien de la France pour mater les populations », a expliqué le responsable de la stratégie et de la planification de ce mouvement.
« Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC-important collectif qui s'oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir en Guinée et qui avait initié la contestation contre l'ex-président Condé (2010-2021)), ne va pas rester les bras croisés et observer la junte abuser des droits des Guinéens. Nous annonçons donc une série de manifestations dans les jours à venir. Nous avons prévu de manifester le 18 octobre dans le grand Conakry et le mercredi 26 octobre 2022 sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il ajouté.
« Lors de ces manifestations, nous allons exiger entres autres la libération sans condition des prisonniers politiques injustement arrêtés et incarcérés, et l’inscription dans l’agenda du dialogue, des questions liées à la durée de la transition, à la nouvelle constitution, au code électoral, à l’organe de gestion des élections et au fichier électoral ainsi que le droit à la justice pour les victimes des manifestations », a-t-il relevé.
Selon Koundouno, le FNDC va également exiger la levée immédiate de l’interdiction des manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national et demander la mise en place d’un cadre de dialogue permanent sous la présidence de la Cédéao regroupant la junte, le gouvernement, les partis politiques et les représentants de la société civile.