Réunion du Premier ministre François Bayrou avec les présidents des partis et des groupes politiques / Photo: AFP (AFP)

Dès la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou, prévue le 14 janvier, la gauche se prépare à déposer une motion de censure. Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale, a vivement réagi sur X au nouveau gouvernement, annonçant une motion de censure : "Un gouvernement rempli de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays… avec le soutien de Marine Le Pen et du RN. Ce gouvernement n’a qu’un seul avenir : la censure. Avec la chute de Bayrou, le roi Macron sera nu. Son départ est inéluctable."

Le président Insoumis de la commission des finances à l'Assemblée nationale française, Éric Coquerel, a même indiqué que le gouvernement "ne terminera pas l'hiver".

La rumeur bruisse d'un échange téléphonique entre le Premier ministre et la cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen dans les derniers réglages de la composition du gouvernement.

De fait, le patron du parti socialiste a condamné un gouvernement de "droite extrême" en forme de "provocation". "Aucune des conditions du pacte de non censure n'a été respectée" dans la composition du nouveau gouvernement, a affirmé le chef du Parti socialiste Olivier Faure.

Du côté du parti de droite Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez a évoqué un soutien "très exigeant" à François Bayrou qui pourrait être "retiré" en fonction du cap affiché.

Il a précisé que son groupe pourrait voter la censure dès la déclaration de politique générale du Premier ministre le 14 janvier.

Le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), a fait savoir qu'il ne censurerait pas a priori le nouvel exécutif. Mais Mme Le Pen a de son côté assuré mardi que les Français seraient amenés "bientôt, très bientôt, au pire dans quelques mois" à choisir "une nouvelle voie". Le président de son parti, Jordan Bardella, n'a pas mâché ses mots contre la liste gouvernementale: "Heureusement que le ridicule ne tue pas" car "François Bayrou a réuni la coalition de l'échec".

Les deux ex-Premiers ministres Elisabeth Borne, nommée à l'Education, et Manuel Valls, aux Outre-mer, tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice, sont particulièrement scrutés.

Le Premier ministre s'est dit lundi soir "persuadé" qu'il ne sera pas censuré par l'Assemblée nationale, quelques heures après avoir présenté son gouvernement.

TRT Français et agences