Scholz à Bruxelles à son arrivée à un sommet des dirigeants de l'UE / Photo: AFP (AFP)

"Pour moi, il est clair que soutenir Israël signifie également que nous devons garantir la capacité d'Israël à se défendre à tout moment, par exemple en lui fournissant du matériel militaire ou des armes", a déclaré Scholz aux journalistes à Bruxelles à son arrivée à un sommet des dirigeants de l'UE.

Il a également souligné que, tout en combattant le Hamas, Israël devait respecter le droit international, permettre l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza et s'abstenir de prendre des mesures susceptibles d'entraîner une escalade plus importante dans la région.

Ses commentaires sont intervenus après que les médias locaux ont rapporté que l'Allemagne avait repris ses exportations d'armes vers Israël la semaine dernière, après avoir reçu l'assurance de Tel-Aviv qu'il n'utiliserait pas ces armes pour commettre un génocide.

Le parti des Verts, qui fait partie de la coalition au pouvoir de M. Scholz, aurait bloqué l'exportation d'armes de guerre vers Israël au cours des derniers mois, craignant que les livraisons ne constituent des violations du droit international.

L'Allemagne est un allié fidèle d'Israël et les responsables berlinois ont déclaré à plusieurs reprises que le pays n'avait pas l'intention d'exporter des armes de guerre vers Israël.

Mais des critiques affirment que le soutien général de l'Allemagne au gouvernement nuit gravement à sa crédibilité à l'étranger et que Berlin s'isole de plus en plus sur la scène internationale.

Livraison d'armes à Israël

La question des livraisons d'armes à Israël divise depuis des mois les pays occidentaux. Le président français Emmanuel Macron a récemment demandé l'arrêt des livraisons à Israël d'armes servant à Gaza, suscitant la colère du Premier ministre israélien. L’Espagne a aussi appelé la communauté internationale à ne plus livrer d’armes à Israël.

Le Royaume-Uni a, pour sa part, annoncé en septembre la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à "un risque" qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international.

Depuis qu'Israël a lancé sa guerre contre le Hamas à Gaza en octobre dernier, il a tué plus de 42 400 Palestiniens et en a blessé plus de 99 000 autres, principalement des femmes et des enfants.

Israël fait l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre contre l'enclave assiégée, où des millions de Palestiniens sont déplacés, confrontés à la famine et à de graves pénuries d'aide médicale et d'autres produits de première nécessité.

Agences