Selon le rapport de Walla, le paquet inclut des missiles air-air AIM-120C-8 AMRAAM pour se défendre contre des menaces aériennes telles que des drones. (AA)

L'administration Biden a validé un important contrat d'armement d'une valeur de 8 milliards de dollars en faveur d'Israël, incluant des munitions pour avions de chasse, des obus d'artillerie et des missiles pour hélicoptères d'attaque, a rapporté samedi le média israélien Walla.

Selon des sources anonymes, le Département d'État américain a informé officieusement le Congrès de cet accord, présenté comme l'ultime initiative du gouvernement sortant avant que le président élu Donald Trump ne prenne ses fonctions le 20 janvier.

Cette approbation intervient dans un contexte de forte intensification des opérations militaires israéliennes dans le nord de Gaza, en particulier dans les camps de réfugiés de Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun, depuis le 5 octobre.

Selon le rapport de Walla, le paquet inclut des missiles air-air AIM-120C-8 AMRAAM pour se défendre contre des menaces aériennes telles que des drones.

Il comprend également des obus d'artillerie de 155 mm, des missiles AGM-114 Hellfire pour hélicoptères d'attaque, des bombes de petit diamètre et des systèmes JDAM (Joint Direct Attack Munition) permettant de transformer des bombes non guidées en munitions guidées de précision. En outre, des ogives de 500 kilogrammes pour avions de chasse font partie de l'accord.

Une partie des équipements pourrait être tirée des stocks américains existants, mais la majorité nécessitera une nouvelle production, avec des livraisons échelonnées sur plusieurs années, selon les mêmes sources.

Le Département d'État a précisé au Congrès que cet accord vise à renforcer la sécurité à long terme d'Israël en reconstituant des munitions critiques et des systèmes de défense aérienne essentiels.

Un responsable américain a réaffirmé la position du président Joe Biden, défendant ce qu'il a qualifié de droit d'Israël à l'autodéfense : “Le président a clairement indiqué qu'Israël a le droit de protéger ses citoyens conformément aux normes du droit international et humanitaire. Nous continuerons à fournir les capacités nécessaires à la défense d'Israël”.

Cette annonce semble contredire les accusations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de ses alliés, qui évoquaient récemment un prétendu “embargo silencieux” sur les armes, supposément imposé par l'administration Biden.

En mai dernier, le Département d'État avait exprimé des inquiétudes quant à une possible utilisation d'armes américaines par Israël dans des actions violant le droit humanitaire international, sans toutefois formuler de dénonciation officielle.

Depuis une attaque menée par le Hamas, le 7 octobre 2023, Israël poursuit une offensive génocidaire à Gaza, ayant causé la mort de plus de 45 600 personnes, en majorité des femmes et des enfants, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.

En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de Justice en lien avec ses actions militaires dans l’enclave palestinienne.

TRT Français et agences