Plusieurs centaines de personnes se sont regroupées en soutien aux deux femmes près du siège de la PJ, avant leur arrivée.
Notre convocation atteste d'une "fuite en avant sans précédent", a dénoncé la députée de La France Insoumise (LFI) lors d'une courte prise de parole en marge du rassemblement.
"Dans quelle démocratie les méthodes de l'antiterrorisme sont-elles utilisées contre des militants politiques, des militants associatifs ou des syndicalistes?", a-t-elle lancé, devant ses partisans qui scandaient "Résistance" et agitaient des drapeaux palestiniens, insoumis et sud-africains.
Elle est entendue sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, le jour où le Hamas a mené son attaque contre Israël.
Ce texte avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l'attaque du mouvement palestinien, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes", et "l'intensification de la politique d'occupation israélienne" dans les territoires palestiniens.
Rima Hassan, septième sur la liste LFI de Manon Aubry aux élections européennes du 9 juin prochain, est, elle, convoquée pour des propos tenus entre le 5 novembre et le 1er décembre derniers.
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"Je veux dire aux organisations de lobbyistes pro-Israéliens derrière ces plaintes qu'ils ne nous feront pas taire", a-t-elle déclaré.
Juriste de 32 ans, elle a été notamment critiquée pour avoir dit, dans une interview accordée fin novembre au média Le Crayon, qu'il était "vrai" que le Hamas mène une action légitime.
L'intéressée dénonce un montage trompeur de sa réponse.
Les Insoumis, qui qualifient de "génocide" la situation à Gaza et ont fait de la défense de la cause palestinienne le grand axe de leur campagne, dénoncent une "dérive autoritaire" et une instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix pro-palestiniennes.
Dans leur viseur également, la double annulation, il y a une dizaine de jours, d'une conférence que Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon devaient donner à Lille sur la situation à Gaza.
Rima Hassan a déploré, lundi, "une criminalisation des voix qui s'expriment sur la question palestinienne", tout en reconnaissant que "les enquêteurs font simplement leur travail" après les "recours abusifs" d'organisations pro-israéliennes.
Depuis le 7 octobre 2023, le nombre de signalements et plaintes pour "apologie du terrorisme" a explosé : au parquet de Paris, qui gère la majorité de ces affaires, on compte 386 saisines, à ce jour, en lien avec ce conflit.
A titre de comparaison, pour l'année 2022, le pôle haine en ligne avait été saisi 500 fois, toutes affaires confondues.