La vice-procureure de Colmar Nathalie Kielwasser a confirmé que "onze victimes" étaient mortes dans l'incendie, lors d'un point presse sur place.
"L'origine serait vraisemblablement pour le moment un feu qui a couvé", a-t-elle précisé, sans qu'il soit possible "à ce stade" de déterminer "les causes de ce feu couvant".
L'incendie s'est produit à l'aube à Wintzenheim, près de Colmar dans un gîte de vacances situé dans une ancienne grange rénovée en un gîte de 500 m2, avec deux étages et des combles.
Selon les pompiers, l'incendie a pris au rez-de-chaussée. Les victimes ont été retrouvées à l'étage ainsi que dans une mezzanine effondrée. Certaines personnes présentes à l'étage ont pu sortir mais pas toutes.
Ce sinistre est le plus meurtrier enregistré en France depuis sept ans, avec l'incendie d'un bar à Rouen en 2016.
"Panache de fumée"
Au total, 28 personnes se trouvaient dans le gîte au moment du sinistre, survenu très tôt.
Les victimes sont un encadrant et 10 adultes handicapés mentaux légers venus de Nancy, ville de l'est de la France, qui se trouvaient en vacances.
"Face à cette tragédie, mes pensées vont aux victimes, aux blessés, à leurs proches", a déclaré Emmanuel Macron sur le réseau social X (ex-Twitter).
Les pompiers ont été alertés vers 6h30 locales (04h30 GMT) pour ce bâtiment situé au lieu-dit La Forge, un hameau entouré de collines vertes.
"On a été réveillés par notre fils très tôt. En sortant, on a vu un panache de fumée énorme", a témoigné à l'AFP une voisine, Solange Halter, 61 ans.
L'adjoint au maire, Daniel Leroy, arrivé sur place vers 7H00, a rapporté qu'il "n'y avait déjà plus rien". "Le bâtiment était entièrement consumé dans sa partie haute, la toiture était complètement effondrée", a-t-il dit. Selon lui, les occupants ont été "surpris en plein sommeil, tout le monde dormait".
Première ministre sur place
La Première ministre Elisabeth Borne s'est rendue sur place et a exprimé "toute sa tristesse et sa solidarité".
Le bâtiment à colombages de style alsacien situé à Wintzenheim a été le théâtre d'un "embrasement généralisé", selon les pompiers.
Le toit a été détruit par les flammes et au premier étage, l'armature en bois, carbonisée, était désormais visible.
Le dernier incendie le plus meurtrier en France remonte à 2016, avec 14 morts dans une boîte de nuit clandestine. Le 5 août, des amis fêtaient un anniversaire dans le sous-sol du Cuba Libre, un bar de Rouen, dans l'ouest de la France, aménagé sans autorisation en boîte de nuit, lorsque deux bougies du gâteau d'anniversaire ont enflammé les plafonds recouverts de plaques de mousse en polyuréthane insonorisant, une matière extrêmement inflammable.
La porte de secours étant fermée, 14 personnes ont péri. Les deux gérants du bar ont été condamnés à cinq ans de prison, dont trois ferme.