Cinq semaines après la démission du gouvernement Attal, l’Elysée promet la nomination d’un Premier ministre mardi prochain. Le gouvernement Attal va battre le record de longévité d’un exécutif démissionnaire tenu par le gouvernement Mayer en 1953.
Alors depuis ce vendredi matin, Emmanuel Macron consulte les différentes formations politiques et l’ouverture du bal a été réservée au Nouveau Front populaire. Ce fut ensuite le tour des représentants du camp présidentiel puis des Républicains (non affiliés au Rassemblement national). Le RN sera reçu lundi.
L’Élysée avait promis un moment “d'échange loyal et sincère”.
Le NFP est ressorti satisfait. Lucie Castets, la candidate à Matignon désignée par le Nouveau Front populaire s’est félicitée d’avoir eu des échanges “riches” avec le Président. Marine Tondelier (Les Écologistes) assure, elle, que le chef de l’État a reconnu le besoin d’un “changement de cap”, Olivier Faure, le patron des socialistes a ajouté que le Président a conscience que “stabilité ne rime pas avec continuité de la politique actuelle”.
Les responsables de la droite ont eux été moins prolixes. Gabriel Attal, le premier ministre démissionnaire est sorti de son entretien sans parler à la presse, tout comme le président du parti Horizons, Edouard Philippe.
Quel gouvernement quand personne ne veut de LFI ?
Le Président de la République a peut être sonné ses alliés habituels en admettant que devant eux que “c’est un message d’alternance qui est passé par les urnes.”
Mais le NFP ne facilite pas la tâche d’Emmanuel Macron. Ils ont dit être prêts à construire une “coalition” tout en insistant sur le fait que toutes les composantes de leur coalition devraient se retrouver dans le futur gouvernement.
Et donc c’est là que le bas blesse, il y a un obstacle de taille, la France Insoumise. Le Rassemblement national et les Républicains ne veulent pas entendre parler d’une union de gouvernement avec LFI. Gabriel Attal du camp présidentiel n’a pas dit autre chose. Il y aura une motion de censure de son groupe s' il y a un ministre LFI dans le futur gouvernement.
Le Président reste cependant le faiseur de Premier ministre et c’est à lui que revient d’en nommer un. Emmanuel Macron souhaite trouver la formule politique assez large pour assurer une vie stable au gouvernement, il a tout le week-end pour réfléchir au candidat idéal. Le Président envisage déjà de prolonger ses consultation mardi si aucun scénario idéal ne se dessine à l’issue de ses consultations politiques.
lire aussi: Législatives: Mélenchon dénonce ‘’un coup de force’’ de Macron
