Initialement mis en examen pour meurtre et placé en détention le 29 juin, le fonctionnaire a été libéré ce mercredi 15 novembre, selon les informations confirmées par le parquet de Nanterre à Libération et relayées par France Inter.
Les juges en charge de l'enquête ont décidé de "faire droit" à la demande de remise en liberté déposée par le policier, estimant que "les critères légaux" de sa détention provisoire "n'apparaissaient plus remplis à ce stade de l'instruction", a ajouté le parquet de Nanterre, près de Paris.
Le policier de 38 ans avait été inculpé pour meurtre et écroué après avoir tiré à bout portant sur un jeune homme de 17 ans le 27 juin lors d'un contrôle routier à Nanterre.
Sur X, le syndicat Unité-SGP-Police a exprimé son soulagement, affirmant être ravi que leur collègue Florian puisse enfin retrouver sa liberté et rejoindre sa famille. Le syndicat, soutenant toujours les policiers faisant l'objet d'accusations, a manifesté sa confiance dans le travail des enquêteurs.
La dernière audience sur la détention de Florian M. s'était déroulée devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles au cours de l'été. Le 10 août, la juridiction avait rejeté une précédente demande de remise en liberté du policier, invoquant notamment le risque de troubles à l'ordre public et la sécurité personnelle de l'agent.
La remise en liberté du policier est assortie de plusieurs conditions: il doit "verser un cautionnement", a interdiction d'entrer en contact avec les témoins ou les parties civiles, "de paraître à Nanterre" et de "détenir une arme", a détaillé le parquet.
La mort de Nahel, filmée par une passante, avait déclenché six nuits de violences urbaines dans le pays, marquées par des scènes de pillage, des affrontements avec les forces de l'ordre et des destructions de bâtiments publics.
