LFI qui fait partie du Nouveau Front populaire (NFP, coalition de partis de gauche) organise ce samedi sa riposte dans la rue, deux mois jour pour jour après des législatives qu'elle a remportées mais sans majorité absolue à l’Assemblée nationale.
La nomination, jeudi, de Michel Barnier, homme de droite, à Matignon n’a fait que décupler l’envie des Insoumis de faire tomber le gouvernement et le chef de l’Etat.
‘’Censure, mobilisation, destitution’’, sont les maîtres-mots du chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui a exhorté ses troupes à ‘’la mobilisation la plus puissante possible’’.
Les organisateurs annoncent ‘’150 points de mobilisation à travers la France’’. À Paris, le rendez-vous est donné à 14H00 place de la Bastille où sera présent le patron du parti communiste Fabien Roussel, tandis que la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, défilera à Lille.
Avant la nomination de Michel Barnier en tant que premier ministre, les autorités s'attendaient à une mobilisation de l'ordre de 15 000 personnes au total dont 2 000 à Paris. Cette estimation a doublé, avec désormais plus de 30 000 manifestants dont 4 à 8 000 personnes attendues dans la capitale, selon des sources policières citées par des médias locaux.
Une de ces sources a indiqué que ‘’la mobilisation a tendance à se renforcer encore avec une forte activité sur les réseaux sociaux et tous les supports médiatiques.’’
La mobilisation de ce samedi intervient alors que la rentrée universitaire est ‘’encore loin’’ et que ‘’les grandes centrales syndicales n'ont pas repris l'appel à manifester, se concentrant sur des dates ultérieures’’.
La CGT ne prendra pas part aux manifestations tout en espérant ‘’que la journée (du 7 septembre) sera réussie’’, a indiqué sa numéro un Sophie Binet. La centrale syndicale fera sa rentrée sociale le 1er octobre.
Le Parti socialiste (PS) n’a pas relayé l'appel à manifester lancé à l’initiative de l’Union syndicale lycéenne et de l’Union étudiante, avant d'être repris par LFI. Ainsi, le NFP, qui revendique la victoire aux législatives fort de ses 193 députés, ne sera donc pas au complet pour protester contre le ‘’déni de démocratie’’ du président de la République.
Outre les manifestations de samedi, une pétition pour soutenir la procédure de destitution d'Emmanuel Macron a recueilli près de 260 000 signatures en une semaine.