France : le ministre de l'Economie visé par une enquête sur un financement de campagne en 2016/ Photo: Reuters (Reuters)

Les investigations ouvertes début juin devront déterminer si des dons illégaux ont été accordés au microparti fondé par M. Le Maire en 2016 quand il avait été un des candidats malheureux à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, a indiqué lundi une source proche de l'enquête sous couvert d'anonymat.

Aujourd'hui mis en sommeil, son microparti baptisé "Avec BLM" avait récolté 2 millions d'euros et avait ensuite peiné à éponger ses dettes, selon le site d'investigation Mediapart.

Le ministre s'est dit "surpris" de la saisine de la justice, a indiqué son entourage à l'AFP.

En 2017, Bruno Le Maire s'était rallié à Emmanuel Macron en devenant son ministre de l'Economie, poste qu'il occupe encore aujourd'hui et dont il détient le record de longévité en France. Agé de 54 ans, il est parfois présenté comme un possible candidat à la succession d'Emmanuel Macron en 2027.

Plusieurs autres ministres et proches du chef de l'Etat sont déjà mis en cause dans des enquêtes.

Cas les plus emblématiques, le ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé fin novembre pour des soupçons de favoritisme datant de 2009-2010 et un procès pénal a été ordonné à l'encontre du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pour des prises illégales d'intérêts.

Bras droit d'Emmanuel Macron, le secrétaire général de la présidence française, Alexis Kohler, est, lui, inculpé pour de possibles conflits d'intérêts avec l'armateur italo-suisse MSC.

Les comptes de campagne électorale du président Emmanuel Macron en 2017 intéressent aussi la justice.

Deux enquêtes ont été ouvertes sur des soupçons de financement illégal de cette campagne et sur les liens entre des proches du président et des membres du cabinet de conseil américain McKinsey, qui auraient pu oeuvrer gratuitement à son profit.

AFP