Le parquet de Paris a indiqué qu’"une plainte a été déposée le 8 décembre 2023 par le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme" (BNVCA) à la suite du post litigieux sur Instagram, indique le quotidien Ouest-France sur son site.
"Une enquête du chef d’apologie du terrorisme en ligne a été confiée à la direction de la police judiciaire de Paris, par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de paris, le 14 décembre 2023", a précisé le ministère public.
D’après une source proche du dossier, Mme Gomis sera entendue la semaine prochaine par les enquêteurs, en audition libre, ajoute le média français.
"Cette convocation est proprement ahurissante et totalement fantaisiste. Mme Gomis s’est longuement, et plusieurs fois, expliquée sur une maladresse, sans le début du commencement d’une infraction pénale", ont dénoncé ses avocats, Me Vincent Brengarth et William Bourdon, cités par la même source.
"Que faut-il de plus ? Elle fait face à un véritable acharnement qui, non seulement ne s’explique pas, mais qui nuit plus généralement à la cause de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme", renchérissent les deux conseils. "On peut également s’étonner des moyens subitement trouvés pour entendre inutilement Mme Gomis quand la justice en manque cruellement", critiquent-ils encore.
Deux jours après le lancement de l'opération du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, Emilie Gomis avait publié brièvement un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français était progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question : "Que feriez-vous dans cette situation ?".
Dans le sillage des critiques liées à cette publication, Emilie Gomis avait quitté le 10 janvier son poste d’ambassadrice des JO 2024 de Paris.