Des milliers de personnes manifestent, ce samedi, à Paris, pour dénoncer le "coup de force" du président français Emmanuel Macron.
Rassemblés place de la Bastille à 14 heures (UTC+2), à l'appel de La France Insoumise (LFI) les manifestants ont arboré des banderoles et pancartes fustigeant le refus du chef d'État de nommer la candidate du Nouveau front populaire (NFP), Lucie Castets, à Matignon.
Les manifestants ont également exprimé leur colère face à la désignation, cette semaine, de Michel Barnier, politicien de droite, en tant que premier ministre.
Jean Luc Mélenchon, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale ainsi que le patron du parti communiste Fabien Roussel étaient présents à la manifestation à Paris.
Un cortège de soutien à la Palestine s'est joint à la manifestation. Les manifestants ont scandé "Stop stop génocide à Gaza" et "Israël assassin, Macron complice".
Pour rappel, LFI a appelé les Français à manifester dans toutes les villes de l’Hexagone contre le "coup de force" du président de la République Emmanuel Macron et son "déni de démocratie".
LFI qui fait partie du Nouveau Front populaire (NFP, coalition de partis de gauche) organise ainsi sa riposte dans la rue, deux mois jour pour jour après des législatives qu'elle a remportées, mais sans majorité absolue, à l’Assemblée nationale.
"Censure, mobilisation, destitution", sont les maîtres-mots du chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui a exhorté ses troupes à "la mobilisation la plus puissante possible".
Les organisateurs annoncent "150 points de mobilisation à travers la France".
Avant la nomination de Michel Barnier en tant que premier ministre, les autorités s'attendaient à une mobilisation de l'ordre de 15 000 personnes au total, dont 2 000 à Paris. Cette estimation a doublé, avec désormais plus de 30 000 manifestants, dont 4 à 8 000 personnes attendues dans la capitale, selon des sources policières citées par des médias locaux.
Une de ces sources a indiqué que "La mobilisation a tendance à se renforcer encore avec une forte activité sur les réseaux sociaux et tous les supports médiatiques."
La mobilisation de ce samedi intervient, alors que la rentrée universitaire est "encore loin" et que "les grandes centrales syndicales n'ont pas repris l'appel à manifester, se concentrant sur des dates ultérieures".
La CGT ne prendra pas part aux manifestations tout en espérant "que la journée (du 7 septembre) sera réussie", a indiqué son numéro un Sophie Binet. La centrale syndicale fera sa rentrée sociale le 1ᵉʳ octobre.
Le Parti socialiste (PS) n’a pas relayé l'appel à manifester lancé à l’initiative de l’Union syndicale lycéenne et de l’Union étudiante, avant d'être repris par LFI. Ainsi, le NFP, qui revendique la victoire aux législatives, fort de ses 193 députés, ne sera donc pas au complet pour protester contre le "déni de démocratie" du président de la République.
Outre les manifestations de ce samedi, une pétition pour soutenir la procédure de destitution d'Emmanuel Macron a recueilli près de 260 000 signatures en une semaine.