#KKW20 : Voeux d'Eric Ciotti, président des Républicains, et de l'équipe dirigeante / Photo: AFP (AFP)

Alors que le député des Alpes-Maritimes a plaidé, à l’antenne de TF1, en faveur d’un accord avec le RN, il a, immédiatement, été désavoué par plusieurs ténors de sa propre famille politique.

"Eric Ciotti n’engage que lui. Il doit quitter la Présidence des Républicains", a notamment commenté le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix.

Cette position est également partagée par Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, pour qui il s’agit d’une "position personnelle".

"Ce qui est terrible, c’est que je l’ai eu au téléphone à plusieurs reprises, ce matin, et je l’ai même rencontré hier, il ne m’a rien dit (de ses intentions). Un parti politique, ce n’est pas seulement une personne. C’est une histoire, ce sont des militants, des adhérents, des élus […] On ne peut pas prendre en otage toute une famille politique" a-t-il déclaré, cité par Public Sénat.

Du côté du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, estime que par ses propos, "Éric Ciotti signe les accords de Munich et enfonce dans le déshonneur la famille gaulliste en embrassant Marine Le Pen".

"Une honte. Français, réveillons-nous !", a-t-il lancé dans une publication sur le réseau social X.

"Ciotti se vautre dans le déshonneur pour sauver sa tête. Offrir à Le Pen le parti du général de Gaulle sur un plateau d’argent, la honte a désormais un nom. La clarification est à l'œuvre. Les extrémistes tombent les masques. Tous les républicains doivent être à la hauteur", a, pour sa part, commenté le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.

Le président du Sénat, Gérald Larcher, réclame lui aussi la démission du patron de LR, estimant qu’il "ne peut plus présider (le) mouvement et doit se démettre de son mandat de président".

Sans surprise, Marine Le Pen a salué "le choix courageux et le sens des responsabilités" d’Éric Ciotti.

Pour rappel, invité du journal de 13 heures de TF1 ce mardi, le patron du parti de droite a plaidé en faveur d’une "alliance avec le Rassemblement national, une alliance à droite avec tous ceux qui se retrouvent dans des idées de droite".

Il a affirmé avoir eu des échanges, en ce sens, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen.

Le président français, Emmanuel Macron, a procédé, dimanche soir, à la dissolution de l’Assemblée nationale après la débâcle des élections européennes.

Face au score historique du RN (Rassemblement national) dont la liste menée par Jordan Bardella a obtenu 32,28%, les tractations ont immédiatement débuté dans tous les partis pour tenter de conclure des alliances.

Les élections législatives anticipées se tiendront le 30 juin courant et 7 juillet prochain dans tout le pays.

AA