Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que transformer le sport en outil de rivalité politique "ne sert à rien" et ce, suite au report d'un match très attendu entre Fenerbahce et Galatasaray en raison de problèmes d'organisation.
"Transformer le sport en outil de rivalité politique quotidienne, pour quelque raison que ce soit, est une erreur et ne sert à rien", a lancé M. Erdogan lors de la cérémonie de remise des prix Necip Fazil à Istanbul, samedi. "Nous voulons que le sport turc, en particulier le football, soit à l’ordre du jour non pas en raison de controverses, mais de succès", a-t-il ajouté.
Le président turc a indiqué qu'il attendait de "tous les clubs qu'ils adoptent véritablement l'esprit de fair-play, représentant la paix, la solidarité et la collaboration dans le sport".
Les remarques d'Erdogan sont intervenues un jour après le report de la finale de la Supercoupe de Turquie entre Galatasaray et Fenerbahçe, qui devait se jouer à Riyad.
Dans un communiqué, la Fédération turque de football (TFF) a déclaré que le match "a été reporté en raison de problèmes d'organisation sur décision conjointe des clubs" et de l'instance du football turc.
Climat de culture et d'art
Lors de son discours à la cérémonie de remise des prix Necip Fazil au centre culturel Atatürk, M. Erdogan a souligné que cette cérémonie visait à préserver l'héritage spirituel du poète et penseur turc Necip Fazil Kisakurek, en commémorant l'écrivain avec miséricorde et grâce à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort.
Exprimant sa joie de constater que l'héritage intellectuel de feu Kisakurek est chéri et adopté par la jeunesse, le président Erdogan a attiré l'attention sur le fait que les jeunes écrivains constituent la majorité des lauréats de cette année.
"Nous avons passé les 21 dernières années à combattre les légionnaires volontaires de l'Ouest qui, bien que vivant ici, nous appellent de Paris, Londres ou Washington et même de Qandil ou de Pennsylvanie. Tout comme les autres combats, nous sortirons inshallah victorieux de celui-ci", a noté le président Erdogan, concluant que le climat culturel et artistique de la Turquie atteindra certainement le niveau qu'il mérite.