"Les assassins qui ont versé le sang de nos citoyens sont accueillis dans presque tous les pays d'Europe, en particulier dans le camp grec de Lavrio”,a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’une réunion des cadres et dirigeants des fédérations locales et régionales du Parti de la Justice et du Développement, dont il est aussi le président. “À mesure que les foyers de terreur sont détruits, les membres des organisations terroristes établissent ouvertement des camps dans certains pays”, a-t-il ajouté. “Les terroristes constituent une menace pour la paix et la sécurité des pays occidentaux qui protègent les groupes terroristes”, a averti Erdogan, en ajoutant qu'il attend de tous les pays, notamment des pays voisins, qu’ils prennent les mesures nécessaires afin de lutter contre les organisations terroristes. M. Erdogan a prononcé ces mots le lendemain de l’attaque terroriste d’un poste de police, dans la province de Mersin (sud de la Turquie), perpétrée par le PKK et qui s’est soldée par la mort d’un policier et par des blessures infligées à son collègue. Revenant sur les agissements provocateurs et illégaux de la Grèce en mer Égée, Erdogan a mis en garde la Grèce contre la tentation de s’appuyer outre mesure sur le soutien américain et européen. “Les armes stockées en Thrace occidentale et dans les îles n’ont aucun sens pour nous, car notre puissance est nettement supérieure, mais nous vous rappelons qu’il s’agit d’une occupation déguisée", a-t-il assuré soulignant la puissance militaire de son pays et dénonçant la violation des clauses du droit international et des accords sur les îles en mer Égée. Le président turc a également critiqué les politiques américaines et européennes qui apportent un soutien à la Grèce. "Croyez-vous que les soutiens américains et européens vous sauveront ? Non, vous ne ferez que tourner dans le vide, rien d'autre", a-t-il fustigé. Des drones de l'armée turque avaient enregistré que la Grèce, en violation du droit international, avait déployé des véhicules blindés sur les îles de Midilli (Lesbos) et Sisam (Samos) soumis à un statut non militaire.
Si Erdogan a exprimé sa détermination à défendre son pays en cas d’initiative contre la Turquie, il a rappelé une nouvelle fois sa volonté d’entretenir des bonnes relations de voisinage avec la Grèce, malgré toutes ses provocations.
"Nous ne souhaitons en aucun cas que la Méditerranée et la mer Égée soient mêlées de sang, de larmes ou d’hostilité. Nous voulons, de tout notre cœur, la paix et la prospérité", a-t-il conclu.