Turski predsjednik je također pozvao NATO da ocijeni rusko revidiranje nuklearne doktrine. / Photo: AA (AA)

Erdogan qui s’exprimait lors de son vol de retour du Brésil où il a participé au sommet des dirigeants du G20 s’est dit opposé à la décision du président américain, Joe Biden, d'autoriser l'usage par l'Ukraine de missiles longue portée de fabrication américaine contre la Russie.

"Tout d'abord, nous ne considérons pas qu'il s'agit d'une bonne décision et nous ne l'approuvons pas non plus", a-t-il déclaré.

Il a également critiqué l'impact de ces actions sur la guerre Russie-Ukraine, qui a dépassé les 1 000 jours.

"Une mesure prise par (le président américain) (Joe) Biden sera interprétée comme une mesure visant à alimenter la guerre pour s'assurer qu'elle ne se termine jamais, voire à l'étendre", a-t-il estimé.

Erdogan a en outre prévenu que l'escalade des tensions sur les missiles entre la Russie et l'Ukraine pourrait avoir des conséquences plus larges au niveau mondial.

"Ces tensions pourraient amener la région et le monde au bord d'une grande guerre. La mentalité qui consiste à laisser l'avenir se faire tout seul ne mène nulle part", a-t-il mis en garde.

Lutte contre le terrorisme

Abordant les questions de sécurité nationale, Erdogan a réaffirmé l'engagement de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger.

"Nous sommes déterminés à reléguer le problème du terrorisme dans l'histoire. Nous n'avons aucune tolérance pour les structures qui représentent une menace pour notre pays au-delà de nos frontières", a-t-il insisté.

A ce titre, le président turc a appelé le régime syrien à prendre plus de responsabilités dans la lutte contre le terrorisme, notamment en ce qui concerne les groupes terroristes PKK et YPG.

"Tout comme nous nous efforçons d'assécher ce marécage, l'administration syrienne devrait s'engager dans des efforts similaires", a-t-il indiqué.

Erdogan a réaffirmé que la Turquie était prête à faire face à la nouvelle dynamique qui suivra le retrait des États-Unis de Syrie.

"Nous sommes prêts, en Turquie, à faire face à la nouvelle situation qui résultera du retrait américain de Syrie, tout comme nous le sommes à la situation actuelle. Notre sécurité nationale passe avant tout le reste", a-t-il soutenu.

Au cours de sa campagne de terreur de 40 ans contre la Turquie, le PKK - inscrit sur la liste des organisations terroristes par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne - a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants, des nourrissons et des personnes âgées. Les YPG sont la branche syrienne du PKK.

Le président turc a également abordé la menace permanente que représente l'Organisation terroriste Fetullah (FETÖ), le groupe à l'origine du coup d'État déjoué en juillet 2016 contre le gouvernement turc, en mettant l'accent sur la vigilance au sein des institutions turques.

"Nous ne pouvons jamais nous reposer sur nos lauriers dans la lutte contre FETÖ. Toutes nos institutions sont en alerte maximale contre les tentatives d'infiltration de FETÖ", a-t-il assuré.

AA