22H00 GMT Réactions soulagées à l’étranger.
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a déclaré que la défaite annoncée de l’extrême droite française aux élections législatives rendait Varsovie “heureuse” et devait décevoir Moscou. Entre les deux tours, l’homme politique polonais avait dit craindre que la France devienne "l’homme malade de l’Europe".
Le parti social-démocrate du chancelier allemand Olaf Scholf a déclaré que le pire avait été évité. La presse allemande est plus inquiète que soulagée. Pour le journal FAZ, la France et l’Europe entrent dans une période instable. Le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung salue l’efficacité du “Front républicain qui a stoppé Le Pen” et le Rassemblement national.
20H30 GMT Attal démissionne
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dimanche soir qu'il remettrait lundi au président Emmanuel Macron sa démission à la suite du second tour des élections législatives, qui a porté l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire en tête. "Ainsi, fidèle à la tradition républicaine (...), je remettrai demain matin ma démission au président de la République", a-t-il dit lors d'une allocution à Matignon.
Evoquant la tenue prochaine des Jeux Olympiques à Paris, il a ajouté qu'il assumerait ses fonctions "aussi longtemps que le devoir l'exigera".
20H00 GMT Edouard Philippe se dit disponible pour former un gouvernement d’alliance sans LFI et sans le RN
Le centriste d'Horizons et ancien Premier ministre de Macron, se propose pour former un gouvernement d’unité nationale pour sortir la France de “l’indétermination.” Edouard Phillippe insiste, aucune formation n’a de majorité, ni le NFP, ni le RN, ni la majorité présidentielle qui “ne peut gouverner seule.” Il insiste sur le danger d’une absence de majorité qui peut déboucher sur une absence de gouvernement, ce qui est mauvais pour la France. Edouard Philippe n’épargne pas le Président Macron. “Cette dissolution qui devait donner une clarification n’a apporté que l’indétermination.”
20H GMT Macron appelle à la "prudence" dans l'analyse des résultats
Emmanuel Macron a appelé à la "prudence" dans l'analyse des résultats des élections législatives françaises pour savoir qui pouvait être chargé de former un gouvernement, et a estimé que le bloc central était bien "vivant" après ses sept ans au pouvoir, a fait savoir son entourage dimanche soir. Le président français attendra la "structuration" de la nouvelle Assemblée nationale pour "prendre les décisions nécessaires", a indiqué peu après l'Elysée.
19H50GMT Hollande se félicite de la victoire du NFP et acte la "défaite de la majorité"
L’ancien président de la République François Hollande, qui a remporté le second tour dans la 1re circonscription de Corrèze avec 43, 29 % des voix, retournera siéger à l’Assemblée nationale. Lors d’une déclaration, il s’est félicité de son élection et de l’échec du RN dans sa circonscription.
Il a ensuite salué la victoire du bloc Nouveau Front populaire, y voyant là le résultat de "la gauche rassemblée", qui a pris ses responsabilités pour empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir, tout en soulignant la "défaite de la majorité".
19H30 GMT Déception du Rassemblement national, Jordan Bardella ne sera pas Premier ministre
Le chef du Rassemblement national a pris la parole une demi-heure après les premiers résultats du second tour. Il a commencé son discours en dénonçant les “arrangements politiciens”, “l’alliance du déshonneur qui prive les Français d’une politique qu’ils plébiscitent.”
C’est une claque pour le RN, mais Jordan Bardella a préféré insister sur des élus qui ne “mèneront le pays nulle part” en dénonçant un parti unique qui rassemble selon lui tous les autres partis français, de Poutou à Edouard Philippe. Chacun de ses coups de griffes a été salué par les huées de son public. Il a alors souligné la force du RN qui double son nombre de députés. Les estimations lui donnent entre 132 et 152 députés. Certains députés ont été élus avec plus de 45% des voix.
Jordan Bardella a donc voulu parler de demain. “Ce sont les éléments de la victoire de demain”, a-t-il dit. “Rien ne peut arrêter un peuple qui s’est remis à rêver. (...) un vent d’espoir s’est levé et ce soir tout commence.” Mais la déception est là, le RN ne formera pas le gouvernement, il est tout de même le 3e plus important bloc politique de l’Assemblée.
19H05 GMT Jean-Luc Mélenchon estime que le NFP doit former le prochain gouvernement
Ce fut la surprise de la soirée, le Nouveau Front populaire est arrivé en tête à l’issue de ce second tour de législatives, devant le camp présidentiel et devant le Rassemblement national qui arrive 3e. Selon les estimations, la gauche obtiendrait entre 172 et 192 sièges dans la future Assemblée.
Le président de la France Insoumise a pris la parole dès les premiers résultats connus. Jean-Luc Mélenchon a salué cette France “qui a écarté le pire”, a remercié ce “magnifique élan de mobilisation citoyenne” et surtout il s’est adressé à Emmanuel Macron, le président de la République. “C’est la défaite du président”, a -t-il martelé. Le Premier ministre doit s’en aller, il n’a pas été choisi par l’Assemblée nationale et a mené deux élections qui ont mené à une défaite de son camp, et surtout le président “a le devoir d’appeler le Nouveau Front populaire à gouverner.”
Jean-Luc Mélenchon a énuméré sous les applaudissements les dossiers qu’un gouvernement de gauche va mener en priorité: l’abrogation de la retraite à 64 ans, le blocage des prix…
Ce discours a été suivi par d’autres ténors de la gauche. Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes a lancé “nous allons gouverner”, Olivier Faure du parti Socialiste soutient qu’il n’y aura pas de “coalition des contraires”, c’est-à-dire avec les macronistes. Mais si les estimations se confirment, aucun des trois blocs qui sont sortis des urnes n’a la majorité absolue et va devoir s’allier pour pouvoir assurer la survie de son gouvernement.
18 H GMT: La gauche en tête
Selon les instituts de sondage Ifop-Fiducial, Ipsos, Opinionway et Elabe, le NFP remporterait entre 172 sièges et 215 sièges, moins que les 289 nécessaires pour obtenir la majorité absolue.
Le RN et ses alliés remporteraient entre 115 sièges et 160 sièges et le camp présidentiel Ensemble pour la République disposerait de 140 sièges à 180 sièges.
Les Républicains (LR) sont crédités de 40 sièges à 70 sièges.
17H30GMT Deux députés du Rassemblement national dans l’Océan Indien pour la première fois
A Mayotte, Anchya Bamana arrive en tête avec 54,3% des voix dans la seconde circonscription de l’archipel. Elle devance le candidat sortant Les Républicains Mansour Kamardine. Le second député RN est Joseph Rivière, dans la 3ème circonscription de la Réunion. Il bat le candidat du Nouveau Front populaire.