Selon le compte rendu du conseil des ministres, "le projet de révision de la Constitution s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une des principales missions de la Transition qui consiste à engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de Droit".
Le changement de langue officielle est présenté parmi les "innovations majeures de ce projet de loi".
"L’érection des langues nationales en langues officielles en lieu et place du français qui devient la langue de travail", figure en première ligne des amendements que les autorités de la transition envisagent d'apporter.
D'autres réformes sont prévues, comme "l’élargissement des missions du Conseil constitutionnel", "le réaménagement de la composition du Conseil supérieur de la magistrature", ou encore "la suppression de la Haute Cour de justice pour confier le jugement des dirigeants politiques aux juridictions de droit commun".
Le projet de loi adopté en conseil des ministres sera soumis à l’Assemblée législative de Transition pour adoption.
Ce faisant, le Burkina Faso rejoint le Mali dans la relégation du français à langue de travail. Les relations entre les deux pays et la France, ancienne puissance coloniale, sont tendues depuis 2022.