Les émeutes au Blanc-Mesnil / Photo: Reuters (Reuters)

C’est une décision qui irrite les habitants. Des panneaux d'affichage au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, annoncent la mauvaise nouvelle : Beach Mesnil, la plage artificielle tant attendue, ne verra pas le jour cette année. La municipalité justifie cette décision en invoquant la nécessité de réaliser des économies afin de réparer les dommages causés par les récents actes de violence .

“Au regard de l’ampleur des dégâts causés lors des émeutes, "Beach Mesnil" est annulé cette année. Les équipements municipaux seront réparés avec les économies réalisées”, indique sur son site internet la municipalité Libres ! (le mouvement créé par la présidente du Conseil régional d’Ile-de-France Valérie Pécresse).

Dans une ville où la moitié des habitants ne partent pas en vacances, cette annulation est vécue comme une déception majeure. Pour la mairie, il s'agit principalement d'une question de gestion des fonds publics et de fermeté. "En annulant Beach Mesnil, nous économisons la somme de 300 000 euros", déclare Thierry Meignen, sénateur (LR) de la Seine-Saint-Denis.

Des airs de “punition collective”


Pour le sénateur de Seine-Saint-Denis Fabien Gay (PCF), il s’agit d’une décision “insupportable”. “Double peine pour les classes populaires !”, écrit l’élu sur son compte Twitter.

“On sait bien que dans les quartiers populaires, le droit aux vacances est rare. On annule une initiative qui procure de la joie à une population déjà affaiblie”, s’est indignée la députée de la circonscription, Soumya Bourouaha (PCF).

“ Le maire pénalise une partie de population pour quelques émeutiers, c’est une punition collective”, a ajouté l’élue.

TRT Francais