Dans un communiqué diffusé ce samedi, le MAE est revenu sur ce qu’il considère comme un "fait accompli" contraire au droit international. "Dix années se sont écoulées depuis l'annexion de la République autonome de Crimée par la Fédération de Russie par le biais d'un référendum illégitime tenu le 16 mars 2014", a-t-il souligné.
Le document indique notamment que la Turquie continuera à suivre de près l'évolution de la situation en Crimée, en particulier la situation des Turcs tatars de Crimée, et la maintiendra à son ordre du jour prioritaire.
"Nous réitérons que nous ne reconnaissons pas cette situation de facto, qui constitue une violation du droit international, et réitérons notre soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de l'Ukraine", conclut le document.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale notamment de l'Union européenne et des Etats-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".