Allemagne: BioNTech et son vaccin contre le COVID-19 devant la justice/ Photo: AA (AA)

Cette action en justice est la première d'une série de centaines d'actions potentielles dans le pays.

La femme, qui exerce son droit à la confidentialité, poursuit le fabricant allemand de vaccins et réclame au moins 150.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice corporel ainsi qu'une indemnisation pour des dommages matériels non précisés, selon le tribunal régional de Hambourg qui instruit l'affaire et le cabinet d'avocats Rogert & Ulbrich, qui la représente.

La plaignante affirme avoir souffert de douleurs dans le haut du corps, d'un gonflement des extrémités, de fatigue et de troubles du sommeil à cause du vaccin.

BioNTech, qui détient l'autorisation de mise sur le marché en Allemagne pour le vaccin mis au point avec Pfizer, a conclu, après un examen approfondi, que l'affaire n'était pas fondée.

"Le profil bénéfice-risque de Comirnaty (le nom de marque du vaccin, NDLR) reste positif et le profil de sécurité a été bien caractérisé", a déclaré la société de biotechnologie, ajoutant qu'environ 1,5 milliard de personnes avaient reçu le vaccin dans le monde, dont plus de 64 millions en Allemagne.

L'Agence européenne du médicament (EMA) estime que le Comirnaty de BioNTech, le vaccin contre le COVID-19 le plus utilisé dans les pays occidentaux, est sûr même s'il présente un très faible risque de myocardite et de péricardite, deux types d'inflammation cardiaque, principalement chez les jeunes hommes.

L'EMA assure que la surveillance de la sécurité des vaccins contre le COVID-19 n'a pas été compromise au cours de leur évaluation accélérée, après une phase de développement dont la vitesse a été sans précédent.

En mai, l'autorité avait enregistré près de 1,7 million de notifications spontanées d'effets secondaires présumés, soit environ 0,2 pour 100 doses administrées.

Près de 768 millions de doses de vaccin ont été administrées dans l'Espace économique européen (EEE), qui comprend les 27 États membres de l'Union européenne (UE) ainsi que l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège.

Reuters