La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen (abrégé LIBE) a dénoncé, mercredi, la situation, de plus en plus préoccupante, des droits de l'homme en Grèce.
"Nous sommes venus à Athènes dans le cadre de notre mission de protection de la liberté de la presse et des médias, pour examiner les politiques d'immigration, les droits de l'homme et les questions d'égalité de traitement", a déclaré Mme Sophie in't Veld, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une visite de trois jours en Grèce.
"Nous étions également ici pour examiner les questions liées à l'utilisation de logiciels espions, au respect de l'État de droit et à la lutte contre la corruption", a-t-elle ajouté.
Sophie in't Veld a ensuite remercié toutes les personnes qui ont coopéré avec la commission au cours de cette visite, non sans regretter “que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, les ministres, les représentants de la police, le procureur de la Cour suprême Isidoros Dogiakos et d'autres fonctionnaires n'aient pas été disponibles".
Faisant valoir que les mécanismes de reddition des comptes sont mis à rude épreuve, que la liberté des autorités indépendantes et des médias est restreinte et que le système judiciaire est lent et inefficace, elle a déclaré que de très sérieux périls menaçaient l'État de droit et les droits fondamentaux dans le pays.
Et Sophie in't Veld de conclure :"Le traitement des réfugiés aux frontières extérieures et à l'intérieur de la Grèce, notamment les refoulements, la violence, la détention illégale et le vol de biens, tels qu'ils ont été rapportés, sont alarmants".