Des étudiants pro-palestiniens ont installé, à nouveau, un campement à l’Université Columbia de New York, qui a été le fer de lance du mouvement estudiantin en soutien à la Palestine, ce printemps, selon des images de drone prises par l’agence de presse Anadolu.
Les étudiants ont accroché des banderoles, sur lesquelles étaient inscrites "Pendant que vous enregistrez des profits, Rafah brûle" et "Tous les regards sont tournés vers Rafah", exhortant l'administration de l'université, critiquée pour son appui aux entreprises soutenant l'offensive israélienne sur Gaza, à rompre les liens avec elles.
Des manifestations pro-palestiniennes sur les campus ont eu lieu aux États-Unis depuis avril dernier, lorsque des étudiants de l’Université Columbia ont mis en place un campement en solidarité avec Gaza et exigé que leur établissement se désinvestisse d'Israël.
Plus de 2 000 personnes ont été arrêtées sur des campus américains dans un contexte de débats très polarisés sur le droit de manifester, les limites de la liberté d'expression et les accusations d'antisémitisme.
Propagation du mouvement
Des manifestations et des sit-in ont également lieu sur les campus de certaines parties d'Europe, notamment en France, aux Pays-Bas et en Suisse, dans le cadre d'un appel plus large contre les attaques israéliennes sur Gaza qui ont tué plus de 36 400 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé plus de 82 000 dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
La guerre israélienne a poussé 85 pour cent de la population de Gaza au déplacement interne en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 pour cent des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre.
Lire aussi: Université Columbia: qui est Minouche Shafik ?