La lettre contenait l'inscription "Un bon musulman est un musulman mort. Justice pour Thomas" et était accompagnée d'une caricature de Charlie Hebdo représentant le prophète Muhammad nu, a rapporté Mustapha Laqli, porte-parole de l'association Al Fourqane, qui gère la mosquée, à l'AFP.
Le porte-parole a confirmé avoir déposé une plainte le jour même, condamnant les menaces de mort inacceptables tout en exprimant la condamnation du meurtre de Thomas. Les suspects liés aux violences ayant entraîné la mort du jeune Thomas, poignardé mortellement lors d'une fête de village dans la Drôme, ont été présentés au parquet de Valence à la fin de leur garde à vue ce samedi.
La semaine précédente, neuf suspects avaient été arrêtés, dont un jeune de 20 ans considéré comme l'auteur des coups mortels.
Le porte-parole a souligné que l’Islam n'approuve pas de tels actes et les condamne. Il, a regretté l'amalgame entre les musulmans respectueux des lois françaises et les criminels qui, s'ils se réclament de l'islam, ne représentent en rien les valeurs de cette religion.
Des militants d'extrême droite, actifs sur les réseaux sociaux depuis le drame, ont diffusé des images de cortèges spontanés en hommage à Thomas, prétendument à Valence, ainsi que des affiches sur le même thème exposées dans plusieurs villes de France. Par ailleurs, des tags islamophobes, accompagnés de menaces de mort et de la mention "justice pour Thomas, ici on est en France", ont été découverts sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) samedi matin.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une rixe, décrite par le procureur, a éclaté devant la salle des fêtes de Crépol lors d'un bal d'hiver rassemblant environ 400 personnes. Thomas, mortellement blessé, est décédé pendant son transport à l'hôpital par les secours. En plus du décès, les violences ont fait huit blessés, dont deux jeunes de 28 et 23 ans hospitalisés dans un état grave.