La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche si elle est votée par le gouvernement israélien. Elle prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.
"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a été informé par l'équipe de négociation que des accords ont été conclus pour la libération des otages", a indiqué son bureau dans un communiqué.
"Le Premier ministre a ordonné au cabinet politique et de sécurité de se réunir demain (vendredi). Le gouvernement se réunira ensuite pour approuver l'accord", a déclaré le bureau de M. Netanyahu.
Il a ajouté que les familles des otages avaient été informées et que des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.
Les dirigeants des pays du G7 ont qualifié l'accord d'"importante nouvelle" et appelé le Hamas et Israël à "garantir sa pleine mise en œuvre et la fin définitive des hostilités".
Le Premier ministre israélien est assuré d'obtenir une majorité malgré l'opposition de ministres d'extrême droite. L'un d'eux, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, a déclaré jeudi qu'il démissionnerait si le gouvernement adoptait l'accord de trêve "irresponsable" avec le Hamas, sans pour autant quitter la coalition autour de M. Netanyahu.
Israël avait affirmé jeudi que le Hamas était revenu "sur certains points" de l'accord pour "extorquer des concessions de dernière minute". Mais un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté ces accusations.
Le Hamas a aussi averti que "toute agression, tout bombardement" israélien sur Gaza mettrait les otages en danger.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est toutefois dit "confiant" sur l'entrée en vigueur de l'accord.
"Je m'attends à ce que la mise en œuvre commence, comme nous l'avons dit, dimanche", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse d'adieu à Washington. L'Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en œuvre "sans délai" de l'accord.
Dans la bande de Gaza, où l'annonce de la trêve avait déclenché des scènes de joie, des frappes israéliennes ont fait 81 morts en 24 heures, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas jeudi.
La Défense civile a fait état d'une "forte intensification" des bombardements, qui se sont poursuivis durant la journée. L'armée a déclaré avoir frappé environ "50 cibles" en 24 heures.
La guerre a provoqué à Gaza un niveau de destructions "sans précédent dans l'histoire récente", a déploré l'ONU.
Au moins 46.788 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé.