Rifaat al Assad est poursuivi devant le Tribunal pénal fédéral suisse pour son rôle dans la répression de Hama, une opération militaire menée en 1982 contre l’opposition islamiste sur cette ville du Nord-Ouest de la Syrie ce qui lui a valu le surnom de “boucher de Hama.”
La mise au pas de l’opposition en février 1982 aurait fait entre 3000 et 60 000 morts en un mois, la plupart des victimes étaient des civils. A ce jour, de nombreuses familles syriennes cherchent toujours à savoir ce qui est arrivé à leurs parents.
Visé par un avis de recherche depuis deux ans, l’oncle de l’actuel chef d’Etat syrien, qui était commandant des brigades de défense et dirigeait les opérations sur la ville de Hama, est accusé d’avoir ordonné des actes de tortures, des exécutions, des arrestations illégales et des traitements cruels. Cette procédure fait suite à un signalement effectué par l’ONG Trial International fin 2013.
En Suisse, les crimes de guerre sont punissables depuis 1968, indépendamment du lieu et de la citoyenneté de l’auteur ou de la victime.
L’octogénaire a été condamné en France à une peine de 4 ans de prison par la Cour de Cassation en septembre 2022 pour des faits de “blanchiment en bande organisée de détournement de fonds publics syriens”. L’homme s’était constitué en France un patrimoine avoisinant les 90 millions d’euros.