Sous couvert de critique de ”l’islam politique”, de ”l’islamo-gauchisme” et de ”l’antisémitisme”, l’humoriste française Sophia Aram, a fait de l’islamophobie le cheval de bataille de son humour conformiste.
L’humoriste de France Inter, dont la carrière a commencé à monter en flèche après un sketch obscène dans lequel elle se mettait à quatre pattes devant l’animateur Arthur, qui est lui-même accessoirement un pro-israélien carabiné, avait vite compris sur qui elle devait taper et qui elle devait encenser pour gravir les échelons de la sphère médiatique française.
Celle qui n’hésitait pas à se moquer ouvertement des femmes musulmanes portant le niqab, de leur accent, de leur supposé intégrisme en les caricaturant dans ses chroniques radiophoniques sur France Inter, s’est une nouvelle fois, démarquée par une publication odieuse sur son compte X, en se moquant ouvertement du voile de la championne olympique néerlando-éthiopienne, Sifan Hassan, qui posait sur le podium avec sa médaille.
Cette publication a suscité de vives réactions.
La députée EELV-NFP Sandrine Rousseau a dénoncé un “tweet honteux”, tandis que le député LFI Antoine Léaument, lui a rappelé l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme.
Mais Sophia Aram n’en est pas à sa première flagornerie.
Récompensée par un Molière pour ses services rendus, elle s’était une nouvelle fois illustrée lors de son discours à la cérémonie en dénonçant un supposé “silence assourdissant” du monde de la culture vis-à-vis des attaques du 7 octobre, tout en relativisant les dizaines de milliers de Palestiniens tués sous les bombes israéliennes.
L’humoriste Blanche Gardin n’avait pas hésité à railler cette situation en affirmant que Sophia Aram avait bel et bien reçu son Molière en récompense de son “islamophobie”.
Alors que son collègue humoriste de France Inter, Guillaume Meurice, passait sous les fourches caudines de la censure, avant d'être licencié, à la suite d’une blague sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Aram faisait front commun avec sa direction en affirmant que c’était une “blague pourrie” à laquelle se retrouvait associés tous les humoristes de la radio.
Dans une France où les humoristes sont récompensés pour leur islamophobie et licenciés pour leur dénonciation de la guerre sanguinaire d’Israël à Gaza, il n’est pas surprenant que Sophia Aram poursuive dans sa flagornerie décomplexée.