Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en exergue, devant le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, le statut de la Turquie comme trait d’union entre l’Est et l’Ouest du monde et énuméré ses contributions prééminentes aux efforts de résolution des crises internationales.
S’adressant aux leaders des Etats participant au sommet, qui se tient à Samarcande en Ouzbékistan, il a fait remarquer que cette position unique de la Turquie offre des opportunités inégalées.
“Notre objectif est d’établir une zone de paix dans notre région et au-delà, avec une approche de diplomatie entrepreneuriale qui accorde une place centrale aux humains et aux valeurs humaines”, a-t-il assuré.
A cet égard, le président Erdogan a mis la lumière sur le rôle que peut jouer l’Organisation de coopération de Shanghai dans un contexte mondial tendu. “Nous attachons de l’importance à l’amélioration de nos relations avec l’OCS”, a-t-il dit, ajoutant que la Turquie est disposée à “renforcer davantage notre dialogue sur les questions concernant notre sécurité commune.”
Évoquant les crises qui secouent la région, le président turc s’est félicité du rôle joué par Ankara pour assurer la reprise des exportations de céréales ukrainiennes. ”Nous déployons des efforts sincères pour livrer les céréales (ukrainiennes) aux pays qui en ont le plus besoin, en particulier à nos frères en Afrique”, a-t-il rappelé, exprimant également la disposition de la Turquie ”à coopérer dans tous les domaines, de la sécurité à l’économie, de l’énergie aux transports, de l’agriculture au tourisme”.
Sur le volet humanitaire, Erdogan a passé en revue les efforts exceptionnels consentis par son pays pour venir en aide aux populations en détresse. Ainsi, a-t-il rappelé, la Turquie abrite sur son sol environ 3,7 millions de Syriens en protection provisoire et quelque quatre millions de déplacés.
Le président turc a évoqué, à ce niveau, que la Turquie figure au premier rang mondial en ce qui concerne le volume d’aide humanitaire, proportionnellement au produit national, avec plus de huit millions de dollars d’aides destinées à l’étranger.
Erdogan avait rencontré auparavant les présidents de la Chine, Xi Jinping, et d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, dans le cadre de contacts bilatéraux en marge du sommet. Il doit également se réunir ce vendredi avec le président russe Vladimir Poutine.
Erdogan se trouve, depuis ce jeudi, à Samarcande qui accueille le 22ème sommet des dirigeants de l'OCS. C’est la première fois, depuis 2012, que la Turquie, par la présence de son président, participe à ce genre de réunions à un tel niveau politique. C’est cette année-là en effet que le pays a été élevé à la dignité de “partenaire de dialogue” au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai.
Créée en juin 2001, l'Organisation de coopération de Shanghai comprend maintenant neuf pays (la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Pakistan, l'Inde, l'Ouzbékistan et dernièrement l’Iran), tandis que la Turquie est devenue "partenaire de dialogue" au sein de l'organisation, en 2012.