L'accélération des prix en juin a été nourrie par les carburants et l'alimentation, précise l'Office national des statistiques (ONS) dans son rapport mensuel publié mercredi. En mai, l'inflation atteignait 9,1% sur un an.
"Les pays de par le monde affrontent la hausse des prix et je sais combien c'est difficile pour les gens ici au Royaume-Uni, donc nous travaillons aux côtés de la Banque d'Angleterre pour la faire retomber", a commenté le ministre de l'Économie et des Finances, Nadhim Zahawi.
Jusqu'à plus de 11% à la fin de l'année
La Banque d'Angleterre (BoE) estime que l'inflation pourrait monter jusqu'à plus de 11% à la fin de l'année, dopée par l’offensive russe en Ukraine, l'envolée des prix du gaz qu'elle a entraînée, et un marché du travail très tendu.
Pour tenter d'endiguer la flambée des prix plus vigoureusement, le gouverneur de la BoE Andrew Bailey a prévenu mardi que l'institut monétaire pourrait accélérer le rythme de ses hausses de taux en les remontant de 50 points de base en août.
"L'inflation a atteint un nouveau sommet en plusieurs décennies en juin. Le marché du travail est encore tendu, les pressions sur les prix dans le monde sont fortes et nous attendons un nouveau relèvement du plafond des tarifs d'électricité" en octobre au Royaume-Uni, a commenté Anna Leach, économiste au CBI, la plus grande organisation patronale britannique.
"Par conséquent l'inflation va probablement rester élevée pour le restant de l'année, rognant les revenus déjà très affaiblis des ménages", ajoute-t-elle.