"Nous traversons l'une des phases les plus complètes et les plus dynamiques des négociations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan", a déclaré M. Michel à l'issue de sa rencontre avec les pays du Caucase du Sud.
M. Michel a souligné que cette réunion était la dernière d'une série de réunions de haut niveau tenues à Bruxelles, à Chisinau (Moldavie), à Washington, à Moscou et à la frontière commune des deux pays depuis le début du mois de mai.
"J'ai félicité les dirigeants pour leur ferme engagement en faveur du processus de paix et je les ai encouragés à prendre de nouvelles mesures courageuses pour garantir des progrès décisifs et irréversibles sur la voie de la normalisation", a-t-il ajouté.
M. Michel a fait savoir que les deux pays ont réitéré leur respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'autre pays, ajoutant qu'ils ont renouvelé leur engagement sans équivoque à l'égard de la déclaration d'Almaty de 1991.
“Il est entendu que le territoire de l'Arménie couvre 29 800 km2 et celui de l'Azerbaïdjan 86 600 km2", a-t-il déclaré.
"J'ai salué la réunion du 12 juillet des deux commissions frontalières. Les travaux ont progressé sur les statuts de ces commissions et sur les discussions concernant la base de la délimitation. Et - ce qui est très important - les dirigeants ont convenu d'intensifier et d'accélérer le travail des commissions", a-t-il ajouté.
Corridor de Lachin
M. Michel a déclaré que les deux parties avaient progressé dans leurs discussions visant à débloquer les transports et les liaisons économiques dans la région au cours des deux derniers mois.
"Nous avons discuté des modalités des futurs accords de transport qui respecteront les principes de souveraineté, de juridiction et de réciprocité", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, soulignant que la construction d'une liaison ferroviaire devrait être entamée dès que possible, M. Michel a noté que l'UE serait également prête à apporter une contribution financière.
M. Michel a indiqué qu'ils avaient discuté de la population arménienne du Karabakh à la suite du conflit de l'automne 2020 entre les deux pays et de la situation autour du corridor de Lachin, qui pourrait relier l'Azerbaïdjan à son enclave de Nakhchivan.
“La situation actuelle n'est manifestement pas viable et n'est dans l'intérêt de personne", a-t-il insisté.
M. Michel a poursuivi que les équipes resteraient en contact et a ajouté : "Les progrès réels dépendent des prochaines mesures qui devront être prises dans un avenir proche. En priorité, la violence et la rhétorique dure doivent cesser afin de créer un environnement propice à des pourparlers de paix et de normalisation."