Des responsables de Turquie et d’Irak se retrouveront jeudi à Ankara pour une réunion de haut niveau sur la sécurité, en vue d’examiner les menaces communes auxquelles les deux pays voisins sont confrontés.
Cette 4e réunion du Mécanisme de sécurité de haut niveau Turquie-Irak vise à renforcer la compréhension mutuelle des questions de sécurité en prenant des mesures concrètes et en améliorant le cadre juridique pour soutenir une coopération plus étroite.
La visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Irak, le 22 avril dernier, a marqué un tournant dans les relations entre Ankara et Bagdad, avec la signature de l'Accord-Cadre stratégique (ACS).
Cet accord a permis la création du Groupe de planification conjoint (GPC), co-présidé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, ainsi que de diverses Commissions permanentes conjointes (CPC) pour institutionnaliser et pérenniser la coopération bilatérale.
Un renforcement des liens
Lors de sa visite en Turquie en mai 2019, le Premier ministre irakien Adil Abdulmehdi a convenu avec Erdogan de renforcer la base formelle de la coopération militaire et sécuritaire.
La première séance des négociations a eu lieu en 2019 sous la direction des ministres des Affaires étrangères, les ministres de la Défense et les chefs des services de renseignement des deux pays.
Cependant, le mécanisme a été suspendu en raison des troubles internes en Irak et de la pandémie de Covid-19. Il a été relancé après la visite du ministre des affaires étrangères turc Hakan Fidan à Bagdad en août 2023.
La deuxième réunion du Mécanisme de sécurité de haut niveau, présidée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, s'est tenue à Ankara le 19 décembre 2023.
À l'issue de cette réunion, l'Irak a pour la première fois officiellement décrit, dans une déclaration conjointe, le PKK comme une "menace commune".
Lors de la troisième réunion, le 14 mars 2024, cette désignation du PKK comme "menace commune" a été réaffirmée et renforcée, les responsables irakiens ayant annoncé que le Conseil national de sécurité avait décidé de déclarer le PKK comme une "organisation interdite" en Irak. Ankara a salué cette initiative dans la déclaration conjointe qui a suivi.