Par voie d'un communiqué publié lundi 17 juin, la FSU-SNUipp, syndicat majoritaire parmi les enseignants du cycle élémentaire, a souligné que le "choc d’attractivité" tant attendu n’a toujours pas eu lieu.
Avec plus de 1 500 postes non pourvus dans les académies de Créteil, de Versailles et de Guyane, le déficit de personnel reste préoccupant.
"Le nombre de postes vacants cette année est similaire à celui de l’année précédente, entraînant une nouvelle vague de recrutements de personnels contractuels", indique la FSU-SNUipp.
Le syndicat appelle la ministre actuelle à recruter tous les candidats inscrits sur les listes complémentaires des académies concernées.
La perte de pouvoir d’achat des enseignants depuis 20 ans, combinée à la dégradation des conditions de travail, contribue à ce manque d’attractivité, selon le syndicat.
"Les droits des personnels, tels que le temps partiel ou la possibilité de mutation, sont également mis à mal, aggravant la situation", précise le communiqué.
La FSU-SNUipp a déclaré avoir alerté, depuis deux ans, les différents ministres successifs sur cette crise, notamment par le dépôt d'alertes sociales dans tous les départements.
Cependant, selon le syndicat enseignant, le gouvernement semble "rester sourd" aux préoccupations du corps enseignant.
"Le nombre d’élèves par classe, le manque de moyens pour l’inclusion, l’absence de formation continue et le manque de remplaçants perturbent quotidiennement les classes", précise-t-il.
La politique salariale, largement promue par le Premier ministre, Gabriel Attal, n’a pas réussi à améliorer le recrutement, faute de perspectives de carrière à moyen et long terme. La réforme de la formation initiale, à laquelle s’oppose la FSU-SNUipp, ne semble pas non plus en mesure de résoudre ce problème.
Le syndicat critique également la rémunération insuffisante des lauréats de concours, ainsi que l’abaissement des exigences des futurs concours au niveau d’une classe de 3ᵉ.
La FSU-SNUipp estime que seule une révision globale de la politique éducative et salariale pourra redresser la situation et que "l’avenir du service public d’éducation en dépend".