Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré au Qatar qu'il n'y avait pas de temps à perdre pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, alors qu'il terminait une tournée au Moyen-Orient.
"Le temps est essentiel" pour parvenir à un accord de trêve, a déclaré M. Blinken aux journalistes à l'aéroport de Doha, alors qu'il s'apprêtait à rentrer à Washington, ajoutant que les États-Unis rejetaient une occupation israélienne “à long terme” dans la bande de Gaza assiégée.
Il a ajouté que les États-Unis, l'Égypte et le Qatar feraient tout leur possible pour que le Hamas adhère à la "proposition de transition".
Le mouvement de résistance palestinien Hamas affirme qu'il s'en tiendra au plan de trêve initialement annoncé par M. Biden et accuse les États-Unis de ne pas être un intermédiaire de paix honnête. Selon le Hamas, Israël fait obstruction au plan précédemment convenu en formulant de nouvelles exigences.
Certains membres impliqués dans les pourparlers ont accusé Netanyahou de saboter intentionnellement les négociations après qu'il a déclaré aux forums Tikva et Gvura qu'"Israël ne quittera en aucun cas le corridor Philadelphie et le corridor Netzarim", a déclaré le radiodiffuseur public KAN. "La déclaration de Netanyahu vise à faire échouer les négociations, il n'y a pas d'autre solution", a déclaré la source à KAN.
"Le Premier ministre sait que nous sommes dans une période critique au cours de laquelle nous travaillons sur des solutions pour le corridor de Philadelphie et Netzarim avant le prochain sommet. Il sait qu'il y a des progrès, mais il fait des déclarations qui vont à l'encontre de ce qui a été convenu avec les médiateurs", a ajouté la source.
Le Hamas s'est dit de son côté "désireux de parvenir à un cessez-le-feu", mais a protesté contre les "nouvelles conditions" posées par Israël dans la dernière proposition américaine.
Le mouvement palestinien exige l'application d'un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, et qu'il avait accepté début juillet, prévoyant une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, et de la libération d'otages, puis, dans une deuxième phase, un retrait total israélien du territoire assiégé.
Raids à Gaza et au Liban
Dans la bande de Gaza dévastée, où la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, les bombardements israéliens continuent.
Six Palestiniens ont été tués à Rafah (sud), selon des sources médicales. Une autre source médicale a fait état de quatre morts dans des tirs israéliens sur l'est de Khan Younès. Sept personnes ont également été tuées dans un bombardement israélien à Deir al-Balah (centre), a affirmé la Défense civile.
Le Liban a également déclaré que quatre personnes ont été tuées lors de frappes israéliennes dans le sud du pays, tandis que le Hezbollah a indiqué avoir lancé des barrages de roquettes et de drones sur les troupes israéliennes.
Le Hezbollah a échangé des tirs transfrontaliers quasi quotidiens avec les troupes israéliennes depuis le début de la guerre de Gaza en octobre. Mais les craintes d'une escalade majeure se sont accrues ces dernières semaines après l'assassinat par Israël d'un haut commandant du mouvement libanais.