Après les tentatives infructueuses d’Huguette Bello et de Laurence Tubiana, c’est finalement Lucie Castets qui a réussi à faire consensus au sein de l'alliance de gauche. Son nom a été proposé par le premier secrétaire socialiste, Olivier Faure, et soutenu par l’ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire.
"Le Président de la République ne doit plus tergiverser. Il doit la nommer et respecter les règles de la démocratie. Le pays est impatient de voir sa décision s'appliquer !", a affirmé dans la foulée le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
Qui est Lucie Castets ?
Lucie Castets, 37 ans, est engagée dans les "luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics", mais aussi "dans le combat d'idées contre la retraite à 64 ans" et elle est une "haute fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière", a précisé dans un communiqué le Nouveau Front Populaire.
Cette énarque passée par Sciences-Po Paris, la direction générale du Trésor, a été conseillère finance à la mairie de Paris. Elle est également experte en répression des fraudes et de la criminalité financière.
Cofondatrice du collectif Nos services publics en avril 2021, Lucie Castets en est l’une des trois porte-paroles.
“Elle a un parcours professionnel remarquable au service de l’État et des collectivités territoriales, avec des engagements forts sur la justice fiscale”, souligne Arnaud Bontemps, cofondateur du collectif Nos services publics.
Elle s'est fait remarquer lors de son passage dans l'émission "C ce soir" sur France 5, en novembre 2022, où elle critiquait l'usage excessif des cabinets de conseil par l'État au détriment des services publics.
“On a perdu 180 000 fonctionnaires d’État entre 2006 et 2018, alors que le recours aux cabinets de conseil explosait, coûtant cher et souvent inutile”, avait-elle lancé au ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini.
Ses priorités pour Matignon
Lucie Castets a déclaré accepter cette mission “en toute humilité mais avec beaucoup de conviction”. Parmi ses grandes priorités, elle cite “l’abrogation de la réforme des retraites” d’Emmanuel Macron, une “grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part”, l’”amélioration du pouvoir d’achat” par la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux, ainsi que la “fin de la régression des services publics”.
Selon celle qui rassemble autour d’elle la gauche sur les questions de défense des services publics et de la justice sociale, la destruction des services publics risque d'amener l'extrême droite au pouvoir.